Archives de la catégorie ‘Jeux de rôle’

De retour dans l’univers dark fantasy d’Awaken (voir les posts précédents) sous la houlette de notre cher MJ Dakeyras pour une bonne partie de jeu de rôle.

Partie du 5 septembre 2022

Joueurs : Arthur Slod (JMauricia), Athelard (Preda), Belphégor Brando (Jacques Moineau), Karl Wagner (Guibeuh), Cole (Luvetia), Martin Delos (moi-même)

Antharan nous a parlé de la mission consistant à escorter Kaï jusqu’à sa famille d’accueil. Antharan est un corniaud comme on dit, un homme qui a présenté les signes de l’éveil mais n’en a tiré que des cauchemars.

Un vassali, un certain Damir, nous interrompt à la sortie de l’auberge. C’est un enquêteur de l’Alliance qui a l’air très intéressé par tout ce qui se passe autour de l’orphelinat. Il a parlé d’Hofas et nous a demandé de contacter la garde si nous avions vent de quelque chose. Le jour même, un assassinat a été perpétré. Les portes de la cité ont été fermées suite à l’assassinat de Morgehyr et d’Hofas.

Karl questionne Damir à ce sujet. Luvetia lui demande si ce politicien était pro-vassali. « Hofas n’était pas anti-vassali, il souhaitait aider les gens du commun » répond Dalmir avant d’ajouter « Morgehyr avait toutefois des idées plus modérées ». Morgehyr a été retrouvé devant la lampe à résine du phare. Dans la nuit, des gens ont vu son ombre se déplacer sous l’éclairage. Dalmir n’a pas plus d’informations à ce sujet pour le moment. Je l’interroge sur les dons faits à l’orphelinat. Il s’agissait de sommes conséquentes. Un garde interrompt notre conversation : « Vite, une autre victime ! ». Damir nous demande d’aller examiner la scène du phare pendant qu’il court s’occuper du dernier meurtre.

Karl entreprend de le suivre pendant que nous partons en direction du phare, sur une petite île proche de la ville. La lumière du phare ne tourne plus. L’édifice est gigantesque. Que faisait Morgehyr ici ? Des gardes nous barrent la route. Nous leur présentons le médaillon portant l’écusson de la ville qui nous sert de laisser-passer et gravissons les escaliers. Interminables. Je grimpe aisément cependant, je prends de l’altitude. Je vois au loin le tourbillon dans lequel il y aurait un colosse. C’est beau. Belphégor me suit, soufflant un peu, mais sans trop de difficultés. Il n’en va pas de même pour Cole et Athelard qui suent sang et eau. Arrivé en haut, j’entends des bruits de vomissement. « Cole, Athelard, ça va ? ». En guise de réponse je ne perçois que quelques sons indiquant qu’ils poursuivent leur effort, suivis d’un bruit de chute et de jurons. Athelard ouvre son outre. L’eau en sort, formant une boule qu’il recueille dans sa main. Il nettoie sa cape à l’aide de son prodige, sans que l’eau soit souillée. Puis il réitère l’opération sur Cole mais dans un style plus énergique, à coup de jets d’eau. Froide. Tout à coup, Cole est entièrement sec et l’eau retourne dans l’outre. Suite à ce pressing improvisé, tous deux se sentent mieux.

Belphégor et moi nous rendons sur la scène du crime. Là-haut, se trouve un énorme système de poulies. Un homme est attaché derrière la résine, lardé de coups de couteau. Une douzaine de coups. Quelle violence…Aucune trace de pas. Nos compagnons nous rejoignent. « Il a été tué en une fois » note Cole. Les gardes ont coupé la lumière car nous sommes en journée mais cette nuit, ils disent n’avoir rien entendu. Eux seuls étaient présents ainsi que le gardien du phare. Il n’y a pas vraiment de fenêtres ici donc soit les gardes nous mentent, soit le meurtrier a utilisé un prodige. Je vérifie la sincérité des gardes à l’aide de mon prodige d’intagibilité qui me confirme qu’ils disent bien la vérité, au vu de la couleur de leurs émotions. Ils sont surtout fatigués. Selon Cole, Morgenhyr n’a pas été tué ici, il a été déplacé et lardé de coups pour faire croire à de l’amateurisme.

Nous descendons voir le gardien. Je frappe à la porte. Un petit homme rabougri nous ouvre. « Avez-vous entendu du bruit cette nuit ? ». Il daigne à peine nous répondre, seulement par l’affirmative et la négative, expliquant qu’il a déjà tout dit aux gardes. Nous finissons donc par reprendre le bateau pour repartir.

Pendant ce temps, Karl a suivi Damir  jusqu’à l’autre scène de crime : dans une ruelle, un corps git entre deux caisses. Damir interroge les gens, ferme l’endroit, très professionnel. Il vient voir Karl qu’il a repéré aisément car notre ami s’était déguisé en l’un des gardes de Damir qui est parti patrouiller à l’autre bout de la ville. La victime s’appelle Ruth, c’est une contrebandière. « Un règlement de comptes qui a mal tourné ? » suggère Karl. « On a jamais pu le prouver mais on pense qu’elle a travaillé avec Morgehyr. Trafic de drogue, armes, esclaves…seuls quelques gardes savent, l’affaire a été systématiquement étouffée » explique Damir. Karl pose des questions à un passant sur Ruth. L’homme refuse de parler, craignant des représailles. Karl s’en tient là pour le moment et inspecte la scène du crime. « Dites moi Damir, y-a-t-il des gens qui inspirent la crainte à la plèbe en ville ? » demande-t-il. « Vous cherchez un peu loin, les gens du bas peuple ici préfèrent simplement la quiétude » répond l’enquêteur. Karl observe que Ruth a été tuée de plusieurs coups de couteau, une douzaine aussi. Le sang inonde la rue, les murs…au sol traîne une petite dague couverte de sang, à deux mètres du cadavre, à moitié cachée sous une caisse. Karl la montre à Damir. L’arme correspondrait aux meurtres mais c’est une dague assez ordinaire hélas.

Nous rejoignons Karl quelques minutes plus tard. 14 blessures sur le corps mais aucune n’a traversé le cœur. Je demande à Damir s’il a interrogé la femme d’Hofas au sujet des donations. Il ne m’apprend rien de plus que ce que nous savons déjà. Cole s’intéresse au morceau de chair manquant sur la victime. Celui-ci a littéralement disparu. Je demande à Damir si Ruth faisait aussi dans le trafic d’enfants. Affirmatif. Je note dans un coin de ma tête qu’il y a peut-être un lien entre les dons, l’orphelinat, le placement des enfants et la disparition des enfants de Liboria.

Les gardes ignorent Karl lorsqu’il essaie de leur parler. Cole interroge une mendiante : « Vous avez peur des vassali dans les rues ? ». Une étincelle de défi s’allume dans les yeux de la femme : « Pourquoi, c’est une menace ? ». D’un mouvement vif, elle sort une lame et entaille le visage de Cole avant de prendre ses jambes à son cou. Elle passe devant les gardes avant de filer dans le renfoncement d’une maison et de disparaître. Cole booste son odorat pour repérer l’odeur de son propre sang, resté sur la lame de la mendiante. Il aperçoit une goutte de sang sur une des marches du renfoncement. Cole cherche un passage caché à cet endroit, tirant les pierres, mais en vain. Damir nous laisse ici, retournant vaquer à ses occupations.

Au loin, Cole et Belphégor entendent un cri lugubre résonner. Un frisson les parcourt. Belphégor voit une silhouette passer, lui rappelant étrangement Zark.

Nous retournons voir Antharan en fin d’après-midi, accompagnés de Karl. Il est occupé à préparer les repas du soir. Nous l’aidons à éplucher des pommes de terre en posant des questions. Cole se coupe et part en claquant la porte, excédé de sa journée.

Nous retournons ensuite au cabaret car c’est l’heure du service. Rapidement, un garde demande à nous voir : une nouvelle victime a été trouvée. Un marchand, retrouvé pendu au colosse, le monument de la ville. L’idée m’effleure l’esprit : Antharan, un corniaud qui aurait une revanche à prendre ? Mais elle ne repose sur rien de précis aussi je la chasse. Le marchand s’appelle Luca, il est connu de la compagnie « Toujours plus loin » dont le siège se trouve à l’autre bout de la ville.

Voici la suite de nos aventures dans l’univers de Dishonored (voir les posts précédents sur le sujet pour plus d’infos : background des personnages, univers…).

Merci encore à Aegrim pour cette belle aventure et à mes compagnons de route : Lorinea (Lady Mercy Finch, officier de l’armée grise), Vrael (Edwards Pratts, ancien de l’armée grise) et AtomycSound (Colin Shakleton, ancien marin). J’incarne pour ma part Jonathan Shelby, un marchand-explorateur.

Je remercie également Aegrim pour toutes les données contextuelles ou de lore écrites par ses soins que j’ai récupérées dans mes posts.

Partie du 19 juillet 2022

Nous avons pu incarcérer et interroger l’Echine qui reste secouée de soubresauts frénétiques, terrifiée par quelque chose qui m’échappe. Elle était prête à se suicider en se sectionnant la langue plutôt que de nous laisser la capturer. C’était en fait une ancienne embaumeuse, liée par un pacte sinistre. Snitch a été prévenu de la réussite de notre mission, nous attendons son arrivée.

Je contemple notre prisonnière, maigre, tatouée des pieds à la tête de motifs végétaux, principalement. Colin reconnaît certains des colifichets qu’elle arbore : des cornes d’os de baleine gravées de runes cabalistiques qu’on pose souvent sur les navires en guise de protection. Je réfléchis en silence sur la connexion qui peut exister entre Daude et l’Echine.

Edwards ouvre la porte à Snitch qui s’adresse à nous : « J’ai bien reçu votre message. Je ne m’attendais pas à une telle efficacité, si rapidement ». Son regard se porte immédiatement sur l’Echine. « Incroyable » commente-t-il. Nous confirmons qu’il s’agit bien de la cheffe du gang des ossements du Leviathan. Nous expliquons également à Snitch qu’elle a essayé de se suicider, ce qui risque de compliquer les interrogatoires. Mercy résume les informations que nous avons récoltées et la requête de l’Echine qui souhaite qu’on brûle son cadavre. Une superstition selon Snitch. Mercy lui fait part de la « capacité » que nous avons pu observer chez Daude. Snitch me demande si mes « poisons » fonctionnent sur la prisonnière, ce à quoi je réponds par la négative. Snitch demande donc à Edwards de se tenir prêt à intervenir pour l’assommer d’un coup de crosse de fusil si besoin. Lady Finch ôte le bâillon de l’Echine. Cette dernière essaie de négocier sa libération pour pouvoir s’enfuir en échange des informations qu’elle nous donnera sur la distillerie, pour nous permettre de nous y introduire. Snitch lui présente la perspective d’une grâce, bien que cela nous semble illusoire. Toutefois, l’Echine n’a guère d’options.

Snitch demande ensuite à s’entretenir avec moi. Il m’invite à m’asseoir, ce que j’accepte volontiers. Que veut-il me proposer ? Une place dans l’aristocratie ? Non, il a mieux apparemment. Maintenant que l’Echine est hors-jeu, le chef de gang doit être remplacé. Une guerre entre les lieutenants ne devrait pas tarder à voir le jour. Pour éviter cette déstabilisation, il me propose de prendre la place de la cheffe de gang, ce qui ne m’enchante pas. Je n’ai jamais envisagé de devenir un gangster, un hors-la-loi. Je suis opportuniste en matière de commerce, d’affaires. Ai-je réellement les épaules d’un meneur de bandits ? Je ne crois pas. Je discute avec Snitch, qui est très doué dans ce domaine. Il évoque la perspective d’un anoblissement en prime, sans laisser de côté cette idée de reprise du gang. Mercy et Edwards s’insurgent contre cette proposition, Snitch voulant encore faire une expérimentation sur le peuple morléyen. Snitch leur rappelle le contexte actuel et la menace d’extension de la Couronne : le pays devant faire face à une épidémie de peste, elle cherchera refuge à Morley. Il évoque l’intervention d’une certaine « Miss Silver » et la nécessité d’éviter une guerre civile. Il veut faire de la distillerie un nouveau laboratoire d’ingénierie. Soit, mais il faut d’abord récupérer cette distillerie. Je me tourne vers l’Echine : « Pensez-vous réellement pouvoir fuir ? ». Elle croit cela possible si elle arrive à quitter l’île. Je la questionne sur Daude, plus particulièrement sur ses mystérieuses capacités. Elle me sort une diatribe religieuse ou mystique et me parle de l’Outsider, une entité. Je ne saisis guère ces propos. Néanmoins, l’Echine est d’accord pour coopérer.

Nous nous rendons donc à la distillerie, en fiacre. Une demi-heure jusqu’à traverser le fleuve. Le fiacre s’arrête devant le bâtiment de la distillerie Saint James. Nous descendons. Edwards tient fermement l’Echine. Des brigands patibulaires à l’entrée sont prêts à nous renvoyer dans nos pénates. Je me place alors quelques pas derrière Edwards. Faisant claquer ma canne au sol avec l’assurance associée, je lance : « Alors, c’est comme ça qu’on accueille le nouveau patron ? ». Les bandits sont stupéfaits et la vue de l’Echine ligotée les convainc de reculer. Nous entrons. A l’intérieur des regards se posent sur nous, des hommes, parfois jeunes, pas si patibulaires que ça finalement. Je m’avance devant l’Echine annonçant qu’il va y avoir du changement mais qu’il y aura du travail pour tout le monde.

L’Echine nous conduit vers les bureaux, à l’étage. J’ouvre la marche, dignement. Jusqu’au bureau, plutôt en désordre. Un coffre-fort a été réaménagé en couchette. C’est donc là qu’elle dormait. Nous cherchons dans les papiers. Je trouve le livre de comptes de la cheffe de gang. Je parcours les documents : de beaux revenus, une prime de tranquillité pour la garde grise. Un livre intitulé « Convoquer l’Outsider »… Curieux. L’initiale « W » apparaît également sur certains documents. Je m’adresse ensuite aux ouvriers pour leur annoncer que nous allons transformer la distillerie en usine.

Mercy trouve un rapport médical concernant l’Echine. Et un document signé « Aubépine ». Quelque chose sur la musique mathématique qui perturbe le vide qui circule en chacun de nous et les dons que l’Outsider accorde. Lady Finch demande qui est Aubépine à l’Echine. C’était son nom d’embaumeuse nous explique-t-elle. « C’est vous qui avez fait la boîte à musique pour Maureen ? » demande Mercy. L’Echine répond par l’affirmative. « Elle n’a plus rien à voir avec la Mère » dit Mercy. « Impossible. On a affaire à elle tôt ou tard » répond la captive. « Elle devrait quitter l’île le plus tôt possible » ajoute-t-elle. « On échappe pas au Nagflard, le navire de peau… ».

Des bruits de botte résonnent, ainsi que la comptine des embaumeurs. Ils viennent pour l’Echine, qui se met à trembler comme une feuille. Mercy la détache. Elle part aussi vite qu’elle peut et actionne une hampe de sa couchette, libérant une lame. Puis elle sort de son bureau, armée d’une faux. Je jette un œil vers elle, laissant passer les embaumeurs. L’Echine leur fait face vaillamment, faisant tournoyer sa faux : « Je suis votre grande sœur. N’espérez pas m’avoir. Je suis Aubépine, la fille prodige ! ». Elle essaie d’utiliser un pouvoir, sans succès. « Mère a donc pris sa décision ! ». Les embaumeurs la chargent. Elle se bat, sans faillir. Ils plantent leurs lames dans ses jambes. Elle hurle de douleur. Ils commencent à la traîner. Mercy tente une diversion, distrayant brièvement les embaumeurs. L’Echine en profite pour tenter un dernier mouvement : elle bascule par-dessus la rembarde. Un bruit atroce s’ensuit tandis qu’elle hurle, brûlée vive dans le plomb en fusion d’une cuve en bas. Quelle horreur… Je trésaille. Le pire dans tout cela étant qu’elle semble rire, satisfaite d’avoir échappé à un sort qui serait pire que cette mort. A son destin. Le plomb en fusion achève de la dissoudre.

Les embaumeurs s’approchent de Mercy qui regardait la scène. Edwards se précipite vers elle. Colin aussi. Ils s‘interposent. Pour ma part, je ne bouge pas car je sais que ce n’est pas la date pour Mercy. Elle ne mourra pas aujourd’hui. Les embaumeurs estiment leur mission accomplie dans la mesure où la vie demandée a bien été offerte. Ils se retirent en silence. Edwards réconforte Mercy. Puis Colin va ramasser l’arme de l’Echine. Cette dernière est sculptée à divers endroits et comporte plusieurs mécanismes escamotables. Colin la tend à Edwards : « Regarde, ça a l’air drôlement bien conçu comme arme ». « Je pense que cela intéressera Miss Silver » répond Edwards.

Nous poursuivons notre aventure dans l’univers des cinq anneaux, avec Shaka comme maître de jeu (voir le premier post pour une petite présentation de l’univers, dans la catégorie « Jeux de rôle » — La légende des 5 anneaux)

Partie du 30 juin 2021

Joueurs : Shiba Yumiko (moi) ; Usagi Yasue, devenue Otomo Yasue (Sam)

Comme prévu, j’ai organisé une petite fête chez les Phénix, deux semaines après le mariage de Mirumoto. J’ai prévu une pièce de théâtre et de la musique. J’invite des membres ou représentants de chaque clan : Junya Ikoma, Doji Migumi, Isawa Asayama (le maître élémentaire de terre), Misumo, Usagi, Mirumoto, Kuni et mon frère, Ibuki, Tetta Shosuro, un représentant du clan du Dragon, un du clan de la Mante, Sora, Yoko et l’inquisiteur Asako. Ibuki, Tetta et Yoko ne pouvant être présents envoient un quelqu’un à leur place. Nekoma sera de la partie elle aussi, elle accompagne le représentant du clan de la Mante ainsi que la sœur d’Usagi. Usagi quant à elle sera accompagnée du courtisan Scorpion désigné par Tetta : Bayushi Akira. La maîtresse élémentaire d’air sera là aussi.

Je salue tout le monde. Usagi porte un kimono aux couleurs du clan Otomo maintenant. Elle a été adoptée depuis environ deux semaines m’explique-t-elle et s’appelle donc désormais Otomo et non plus Usagi. Il faudra que je m’y fasse. Je ne comprends pas tout mais elle m’expliquera plus tard tout cela en détail si elle le souhaite.

Je fais un petit discours d’ouverture. Je me dirige vers Sora pour lui demander un conseil avisé et lui parle également du kimono d’Otomo. Elle me répond laconiquement qu’un membre de la famille impériale a reconnu Usagi. Je m’adresse ensuite à ma chère Misumo qui me transmet un message de Yoko : elle demande à Misumo d’aller voir Sora, probablement pour l’éloigner de moi.

De son côté, Otomo, accompagnée de son courtisan, se sert à boire et à manger en gardant un œil sur le maître élémentaire de terre. Sa sœur, Moto Yuriko, vient vers elle, accompagnée d’Hide Hayanobu, du clan Licorne, qui salue poliment Otomo. Moto informe Otomo qu’elle lui fera bientôt parvenir un courrier concernant son fils.

Asako Aiken, daimyo de la famille Asako, vient ensuite voir Otomo « la coqueluche de cette petite soirée » pour reprendre les termes du daimyo.

« Je ne passe pas inaperçue, c’est certain » répond mon amie.

« Il est rare de voir un membre de la famille impériale arborer une teinte violette » poursuit le daimyo, sujet qui embarrasse quelque peu Otomo, outre le fait que beaucoup de personnes s’intéressent à elle visiblement ce soir…

Otomo espère pouvoir se rapprocher du maître élémentaire de terre dans le cadre de notre mission mais n’y parvient pas pour le moment, accaparée par tous ces gens. Pour couronner le tout, deux autres personnes viennent à sa rencontre : Isawa Asahina et son beau-frère Shosuro. L’Isawa explique que les augures avaient prédit de grandes choses concernant Usagi qui se retrouve promue d’un mariage avec un Shosuro à un mariage impérial. Otomo a beaucoup à apprendre et sollicite quelques conseils, vu ses nouvelles fonctions. « Ce serait un honneur et un plaisir » répond Isawa. Il lui conseille aussi certains auteurs pour s’instruire dans les ouvrages. « Et comment connaissez-vous Otomo Kayoko ? » demande-t-il ensuite. Le beau-frère d’Usagi prend la parole, lui sauvant la mise.

De mon côté, je vais voir l’inquisiteur Asako pour en savoir plus sur la personne qui accompagnait le maître élémentaire de terre. Une jeune femme qui n’est pas là ce soir. En discutant, l’inquisiteur évoque la disparition de bushis Shiba des anciennes terres d’un ancien clan Isawa. Sur ces entrefaites, Sora arrive et m’attrape par le bras pour me libérer de l’Asako. Elle sait pourquoi la femme qui accompagnait le maître élémentaire de terre a dû partir précipitamment.

Megumi vient me saluer. Elle me complimente sur mon haïku lors du concours. Je lui propose d’en rédiger un que je lirai en son nom pour clôturer la soirée. Celui-ci sera écrit autour de Benten et l’amour sincère :

La fortune sourit

A ceux qui s’aiment vraiment

Sous le ciel d’été.

Un emin vient ensuite me chercher, avec une bouteille de saké et trois verres : dame Otomo m’attend avec Asayama sur le balcon me dit-il. Je les rjoins et sers le saké, étant donné que j’ai le plus bas statut. Otomo souligne qu’elle ne tient pas très bien l’alcool. Je trempe à peine les lèvres dans mon verre, soucieuse de rester lucide. Otomo insiste pour que je ne boive pas trop vite et elle a raison, la seule gorgée que j’ai prise me fait tourner la tête. L’Isawa chancelle un peu d’ailleurs : « Je ne tiens pas très bien l’alcool finalement, je ne devrais pas tant boire à mon âge. Je vais me retirer » nous dit-il. Otomo propose de le raccompagner et je me lève pour l’aider aussi. Sora arrive à ce moment : « Il y a un beau spectacle en bas, avec de l’eau et des flammes » nous dit-elle. En effet, j’entends des « Ho » et des « Ha » admiratifs provenant d’en bas. Sora m’invite à aller avec elle et appelle un emin pour aider Otomo. Je les laisse donc ici.

Otomo taquine un peu Asayama : « Je vous ai dit que je ne tenais pas très bien l’alcool, essaieriez-vous d’en profiter ? » lance-t-elle. Elle le raccompagne toutefois jusqu’à sa chambre et congédie l’emin. L’homme obtempère : « Très bien, je serai dans la pièce juste à côté ».

Dans la grande salle, j’admire le spectacle donné par Misumo. Sora m’indique discrètement que nous allons nous retirer dans quelques minutes : «  Faites semblant de me faire la cour » me dit-elle. Bayushi Ranko fait une scène et nous profitons de cette diversion pour nous diriger vers les appartements du maître élémentaire de terre.

Otomo conduit ce dernier jusqu’à son lit où il s’écroule. Elle entreprend de le masser pour « l’aider à se détendre ». Le maître élémentaire de terre la taquine en lui disant que c’est peut-être elle qui profite un peu de lui finalement. Au bout de quelques minutes, il lui pose carrément les mains sur les fesses et entreprend de la déshabiller. Otomo essaie de se dépêtrer de cette situation dangereuse.

Je me dirige vers les appartements de l’Isawa. L’emin me conduit en faisant des détours. Elle doit encore être avec l’Isawa…Tiens bon Otomo, j’arrive…

Face à Otomo, dans la tête de lit apparaît le visage de Yoko qui lui dit : « Crie ». Otomo s’exécute, elle crie et assomme l’Isawa. J’arrive à ce moment, entendant son cri. L’emin aussi. Nous nous précipitons vers l’appartement. L’emin aide Otomo à déchirer son kimono pour faire croire à une agression. Je fouille les lieux rapidement. L’emin déshabille aussi un peu le maître élémentaire de terre et à première vue, ne repère aucune trace de corruption. Puis il attrape les mains d’Otomo et lui fait griffer le visage de l’Isawa.

Je ne trouve rien d’intéressant dans la pièce si ce n’est un message codé que je ne parviens pas à déchiffrer. Je récupère aussi quelques papiers dans la corbeille. L’emin vient voir les documents codés pour m’aider à les déchiffrer. Otomo fouille dans les livres. Tous sont bien rangés sauf un qui ne semble pas au bon endroit. Un livre sur l’herboristerie. A l’endroit où il devrait être rangé se trouvent des papiers qui évoquent l’histoire de la famille Shuda.

L’emin me dit que les autres documents comportent des informations relatives à des personnes qui gravitent autour d’une forêt, là où se trouvait auparavant le clan du Serpent.

Pour satisfaire le kami de l’air que j’invoque, je pleure. Il me duplique les parchemins que l’emin attache autour de ma cuisse. Je devrai les recopier dans l’heure qui suit en revanche car ce sont des illusions et elles ne dureront pas indéfiniment. Otomo trouve un bijou dans la table de chevet. Je le dessine. C’est une espèce de fleur ou d’empreinte avec un œil. L’emin met un produit dans les yeux d’Otomo qui commence à pleurer car cela pique terriblement. Puis nous repartons, l’emin et moi, avant qu’Otomo se mette à hurler. Nous ferons semblant d’accourir à son secours. Nous jouons la comédie. Les gardes sepun arrivent, suivis de Sora et de la Bayushi, puis l’inquisiteur Asako. Sora et la Bayushi sont indignées. Bayushi Ranko prend Otomo dans ses bras et la ramène chez elle pendant que Sora hurle sur l’inquisiteur. Misumo me propose que nous nous retirions.

Partie du 1er juillet 2021

Otomo a été reconduite à ses appartements. La maîtresse élémentaire de l’air vient me voir pour que je relance les festivités. J’appelle les musiciens à cet effet. Je profite de ce laps de temps pour recopier les documents que j’ai récupérés pendant que Misumo fait le guet. Je lui confie ensuite les documents que j’ai recopiés. Nous revenons avec les joues rouges pour « justifier » notre absence.

Je reviens pour clôturer la soirée et récite le haïku de Megumi. Puis je reste à dormir dans mes appartements du clan Phénix car après les événements de la soirée, je risque d’être interrogée. Dans l’immédiat, il est deux heures du matin, autant dormir un peu. Misumo regagne ses appartements avec les parchemins tandis que Bayushi Ranko dépose Otomo sama à ses appartements. La pauvre a un œil au beurre noir et les yeux rouges.

Pendant la nuit, Yoko réveille doucement Otomo qui l’informe de la situation. Ou plutôt, Yoko la conseille car elle est bien sûr au courant de tout. Yoko félicite Otomo et lui offre en cadeau un peigne pour les cheveux orné de feuilles d’argent, de diamants et de rubis. Elle briefe ensuite Otomo sur ce qu’elle devra dire le lendemain : le minimum, qu’elle a été frappée notamment, sans préciser par qui.

A Misumo, Yoko offre un magnifique pendentif en forme de grue orné de pierreries. Elle me rend aussi visite cette nuit-là, toujours sous forme d’illusion. Elle me donne rendez-vous demain à 14h.

Otomo dort tout son saoul et trouve à son réveil Tetta Shosuro en train de lire à côté d’elle. Il a apporté un masque et du maquillage. Otomo culpabilise un peu d’avoir dû agir de façon si contraire au bushido. « Le devoir du clan du Scorpion » répond Tetta. « L’honneur passe après le travail que nous effectuons pour servir et protéger Rokugan ».

Je me lève vers 10 heures. Je fais mes ablutions matinales et médite un peu. Je reçois une convocation vers 15h pour être reçue par un magistrat d’émeraude. Ma méditation montre une roue qui ralentit. On m’apporte à manger et dans la mesure où je ne peux pas trop quitter les lieux, j’attends patiemment que l’heure tourne pour retrouver Yoko.

A 14h je la rejoins, comme convenu. Elle me charge de l’excuser auprès de Misumo pour avoir utilisé notre relation. Elle me fait comprendre que la magistrature de jade va reprendre l’affaire et que je ne n’ai plus à m’en occuper. Elle me remet ensuite un pendentif en or représentant un Phénix orné de perles et de rubis. Yoko me demande ce que je veux en guise de récompense. Je sollicite un domaine du côté de chez les Asahina pour pouvoir y vivre avec Misumo, si elle est d’accord. Je lui demande ensuite si elle a d’autres projets pour moi. En effet, me répond-t-elle, mais j’aurai le temps de visiter les écoles shugenjas, comme prévu, ce qui me ravit.

Je me rends ensuite au rendez-vous avec le magistrat d’émeraude, un peu stressée. Je croise Otomo et sa mère en me rendant au rendez-vous. Je salue bien humblement et adresse un mot à ma pauvre Usagi.

Le magistrat interroge d’abord Otomo, en présence de l’inquisiteur Asako. Le magistrat propose à mon amie de régler le différend par un duel, ce qu’elle refuse. Il lui demande si elle souhaite déposer plainte. Elle répond par la négative. Le maître élémentaire de terre quant à lui n’a souhaité ni duel, ni porter plainte. L’affaire est donc close au grand dam de l’inquisiteur Asako.

Lorsque j’arrive, l’inquisiteur et le magistrat sont en train de se disputer. Il me demande simplement si je souhaite porter plainte. Je réponds par la négative et prend congé. L’inquisiteur Asako est cramoisi à présent. Il doit sentir qu’il se trame quelque chose et souhaiterait enquêter. Mais cela ne me concerne plus et je pars, soulagée.

Otomo passe la journée à se reposer, selon la volonté de sa mère. Elle demande toutefois un professeur de musique et de peinture. Quant à moi, je retrouve Misumo. Je lui demande des nouvelles et lui fais part de mon projet. Elle rougit mais accepte avec joie, même l’idée du lieu lui plaît. Je souris. Nous nous embrassons.

Otomo m’invite à lui rendre visite le lendemain. J’y vais bien volontiers. Elle m’a envoyé une lettre d’invitation, je me rends donc dans les quartiers impériaux. Elle me reçoit dans ses appartements luxueux. Otomo me conte un peu ses dernières aventures et je partage les miennes. Elle me propose aussi de lui rendre visite avant la prochaine cour d’hiver car elle sera sur les terres du clan du Lièvre à ce moment, non loin de chez les Phénix. Yasue me parle un peu d’elle ensuite : son père serait en réalité son père adoptif, ses parents seraient décédés et il s’avère que sa mère est au final Kayoko Otomo. Elle n’a pas pu refuser d’intégrer la famille impériale et n’a plus une minute à elle mais évidemment, cela lui a apporté quelques avantages également.

Je pense que je n’aurais pas aimé avoir ce statut, étant pour ma part un esprit assez libre finalement. Je lui demande si ce n’est pas trop difficile en tant que bushi d’être au milieu de tous ces courtisans. Mais Otomo va se marier en avril prochain à la capitale impériale : Toshi Ranbo. La prochaine cour impériale se tiendra l’année prochaine à Shiro Matsu, sur les terres du clan du Lion. Je profite enfin de cet agréable échange entre amies pour lui montrer la peinture que j’ai faite avec le cadeau que m’a offert Usagi.

De retour dans l’univers dark fantasy d’Awaken (voir les posts précédents) sous la houlette de notre cher MJ Dakeyras pour une bonne partie de jeu de rôle.

Partie du 6 juin 2022

Joueurs : Arthur Slod (JMauricia), Athelard (Preda), Belphégor Brando (Jacques Moineau), Karl Wagner (Guibeuh), Cole (Luvetia), Martin Delos (moi-même)

Nous n’avons plus de nouvelles d’Isamu, disparu pendant le voyage.

Karl Wagner nous présente son bras droit : Athelard, un homme d’une trentaine d’années aux cheveux blancs, les yeux couleur ambre, comme tous les vassalis. Il porte des habits de facture correcte, une petite lame à la ceinture et un pistolet.

Karl demande à Athelard des informations sur les déplacements de troglodytes qu’il a pu observer. Tous deux se mettent à l’écart pour discuter, ce qui incite Cole à tendre l’oreille pour saisir la teneur de leur conversation. Pendant ce temps, Arthur, Belphégor et moi nous servons un verre.

Karl évoque les missions qui ont été listées. « Tout va bien, ils ont l’air d’être ce qu’ils prétendent être » nous glisse Cole. Athelard poursuit : « un politicien, Hofas, a été poignardé à plusieurs reprises. Nous pensons que cela est lié aux dons qu’il faisait à l’orphelinat. Nous devrions nous faire passer pour un groupe de mercenaires afin de nous y rendre », ajoute Athelard, qui semble pressé d’y aller. Antharan, le gérant de l’orphelinat, a en effet lancé une mission d’escorte pour accompagner un orphelin à Rinean.

La soirée bat son plein à « La nuit du fantasme », l’établissement tenu par Karl où nous nous trouvons actuellement, employés malgré nous. Nous nous rendons dans nos chambres respectives où nous trouvons d’ailleurs nos tenues de serveurs.

Cole s’étonne : « Pardon, nous devons travailler ici ? ».

« Oui, il serait étrange de voir des vassalis se promener sans occupation dans l’établissement » répond Karl.

Arthur n’a pas l’air emballé et souhaite dormir. « Cela sera déduit du salaire » lui précise Athelard. Les deux compères poursuivent en nous expliquant que maintenir la couverture du cabaret fait partie de nos missions de l’Oeil. Pour détendre l’atmosphère, Cole propose de « l’aide pour dormir » que nous refusons gentiment. Arthur reste maussade : il ressent de la colère vis-à-vis d’Isamu qui s’est distingué par son absence alors qu’il aurait pu sauver Zark…

Nous sommes réveillés assez tôt par quelqu’un qui fait des exercices de chant. Cela ne me dérange pas vraiment, j’avais prévu de me lever de bonne heure pour aller prier et passer au télégraphe voir si le monastère m’a répondu. Je les ai en effet informés de la libération de l’entité maléfique en leur demandant comment ils l’avaient enfermée et j’espère de tout cœur que nous pourrons résoudre ce problème. Arthur prend son petit-déjeuner et son poste de vigile de l’établissement avant de s’apercevoir que « la nuit du fantasme » n’ouvre que le le soir. J’invite mes compagnons à venir se recueillir avec moi au temple. Karl nous prie d’être de retour à 11 heures. Nous nous donnons rendez-vous à l’orphelinat et je pars, suivi par Arthur et Belphégor.

Liboria est une ville étonnante, construite autour de l’eau, avec de nombreux canaux et ponts dont le passage est payant. Heureusement que nous avons des laisser-passer car notre séjour aurait pu être coûteux. Sur l’île centrale se dresse un temple. Je m’adresse au prêtre pour savoir quels sont les rituels en la matière. Il allume une bougie sur l’autel et récite des prières que j’essaie de mémoriser. Je vais ensuite rejoindre mes camarades pour que nous priions ensemble. Je les laisse ensuite pour me rendre au télégraphe. Belphégor passe au quartier des artisans pour modifier son fusil. Il repart avec son épée insérée dans le fusil en question. Malheureusement, le poids de l’arme n’est pas équilibré. Les artisans lui conseillent de modifier le canon qui doit être en résine. L’heure tournant, Arthur lui conseille de se dépêcher. Cole quant à lui achète un kit de soin. Arthur demande à un passant le chemin de l’orphelinat.

Ne voyant personne à 10h25 au cabaret alors qu’il faut partir à 10h30, Athelard trace une carte avec des raccourcis qu’il dépose à notre attention avant de prendre le chemin de l’orphelinat. Après être passé au télégraphe, je retourne au cabaret où je croise Athelard sur le départ. Il me tend gentiment un croissant que j’accepte volontiers. Très bon de surcroît. Athelard m’explique qu’il a fait toutes les décorations en glace. Quel étrange personnage…Quelle est donc sa « spécialité » ? Je m’interroge un peu en contemplant ses œuvres. Puis nous nous mettons en route.

Nous arrivons tous deux devant l’orphelinat. Un homme vient à notre rencontre et nous expose la mission d’escorte, qui consistera à l’accompagner, lui et deux enfants jusqu’à Rinean. Cet homme est Antaran. Il porte des cicatrices de sang mais ses yeux ne sont pas couleur ambre, ce n’est donc pas un vassali. Juste un éveillé. Un « corniaud » comme on les appelle. Les enfants que nous escorterons s’appellent Kaï et Kataya. Kaï va en effet se faire adopter par des personnes qui habitent Rinean. Nous partirons dans une semaine, pour un voyage qui durera environ sept jours.

Au moment où Anatran prend congé, nous voyons nos camarades arriver. Karl est bon dernier. Athelard m’explique que la ville est sujette à des meurtres ces temps-ci. Un milicien nous interpelle alors que nous discutons : « Bonjour, avez-vous un lien avec l’orphelinat ? ». La question me surprend. C’est un enquêteur. Afin de conserver notre couverture de citoyen lambda, nous devons lui répondre. Il nous demande où nous étions à la tombée de la nuit. Cela a trait à la disparition d’Hofas apparemment, d’après ce que savent Karl et Athelard. Hofas, mort assassiné…

Karl propose que nous recrutions davantage de personnes pour avoir l’air d’un vrai convoi. Il pose des affiches au cabaret et sur le panneau d’affichage du centre-ville sur lequel il trouve une annonce : un couple de médecins cherche justement à aller à Rinéan. Karl et Cole partent donc leur rendre visite afin de les inviter à se joindre à notre convoi. Parmi les personnes susceptibles d’être intéressées par cette proposition, après enquête de notre part, figurent également une famille de gens du cirque, un riche couple marié accompagné de ses quatre gardes du corps et un vassali.

Nous bavardons un peu tous ensemble de choses et d’autres et finissons par convenir que lorsque nous travaillerons au cabaret, masqués, nous porterons de faux noms : Aldrick pour Arthur, Valentin pour Cole. Athelard se fera appeler Zéphyr. Belphégor deviendra Andéol. Quant à moi, je serai Sébastien.

De retour sur la campagne de Star Wars meujeutée par notre cher Dakeyras 🙂

Joueurs : Kuf Lun Sult (Preda), Cas Vodan (Slayersun), Chunrethunn Gwodirras (Keishin), Kro-O-Kair (Yves), Mya Dakhlan (moi)

Partie du 4 août 2022

Nous aurions donc des liens avec la force ? Je n’ai guère le temps de m’attarder sur cette pensée car nous avons été déclarés traîtres à la République et l’armée est à nos trousses…La situation est pour le moins critique. Je regarde mes compagnons de galère : deux keldors et un zabrak. Kuf Lun Sult a tendance à s’emporter dans certaines situations, je le sens. Il porte un respirateur indispensable à la survie de sa race, tout comme Chunrethunn. Kuf est pilote de métier. Cas a laissé son armure et je l’ai perdue de vue. Nous sommes au bord d’un lac et nous avons toujours le problème des capteurs intégrés à nos armures qui permettent à nos poursuivants de nous tracer, Chun et moi. Kuf nous regarde de loin. Lui aussi est un  Ghost et essaie de nous aider.

Nous courons vers un speeder. Kuf nous fait des signes au loin. Chunn le reconnaît et le rattrape, le jetant sur l’avant du speeder. Nous embarquons tous. Kuf peinant à faire démarrer le véhicule, Chunn lui donne un coup de main.

Une fois à bord, nous retirons les capteurs à tour de rôle. Chunn donne un coup d’épée précis mais un peu trop fort…atteignant le speeder. Une fuite se forme, laissant échapper de l’azot liquide. Nous perdons de la vitesse…Finalement, nous sautons, laissant le speeder s’écraser. Je nage dans l’eau du lac, je prends une inspiration à la surface où je retire ce maudit capteur avant de replonger.

Sous l’eau, nous distinguons des formes, probablement des bestioles peu conciliantes. Je suis obligée d’abandonner mon armure et de nager jusqu’au rivage. Nous sortons tous de l’eau et courons vers les marais. Kro efface nos traces derrière nous. J’essaie de repérer un endroit où nous pourrions nous arrêter, épuisés par notre course folle. C’est alors que je distingue des silhouettes entre les arbres. Des droïdes de combat. En veille, mais nombreux, il y en a environ une cinquantaine. Je suggère que nous changions de direction.

Nous faisons enfin halte. L’occasion de nous présenter un peu : Kuf était en mission d’escorte nous explique-t-il. Il suggère que nous allions au spatioport récupérer son vaisseau pour nous rendre tous ensemble à Coruscant car nous devons aller au temple Jedi. En effet, maintenant que nous sommes débarrassés des émetteurs nous pouvons retourner en ville et nous fondre dans la masse.

Au retour, nous nous arrêtons pour acheter quelques vêtements, pour Kro notamment. Nous constatons que le toit du spatioport a été réouvert, ce qui nous rassure un peu. Cela dit, il va falloir trouver un vaisseau. Nous nous rendons donc au spatioport à cette fin, nerveux. Chunn reste aux aguêts, la main sur sa grenade. A l’intérieur, nous apercevons le vaisseau de Kuf, gardé par deux hommes. Nous réfléchissons rapidement au moyen de le récupérer : je vais faire diversion pour que Kro puisse les assommer. Kuf et Chunn s’occuperont du vaisseau pendant ce temps.

Malheureusement, ma tentative de diversion basée sur le charme ne fonctionne pas vraiment : les gardes consultent les avis de recherche. Alors que je me demande comment nous allons nous sortir de là, leurs têtes tombent au sol, fauchées par les mitrailleuses du vaisseau, dans un fracas éloquent. Passée la surprise, je cours vers le vaisseau. L’alarme du spatioport se met à hurler dans nos oreilles. Alors qu’il s’apprête à embarquer, Chunn prend une balle dans le dos. Kuf décolle aussi vite que possible lorsque nous sommes tous à bord.

Nous arrivons dans la stratosphère et faisons un saut en hyperespace. Kuf demande à Chunn de l’aider en contrôlant l’environnement. Trop tard hélas, nous heurtons un astéroïde. Kuf gère la situation du mieux qu’il peut. L’astromécano s’active au niveau des moteurs pour effectuer les réparations requises. L’aile est touchée, je ne sais pas pourquoi, un peu sonnée par le choc. Je n’ai pas le temps de réfléchir, le son inévitable du crash se fait entendre…Je suis projetée au sol.

Lorsque nous reprenons nos esprits, nous comprenons que nous nous sommes crashés sur un astéroïde. Quelque chose au niveau de l’aile crée des dysfonctionnements et il y a un trou dans la coque. Heureusement, le vaisseau pourra encore voler jusqu’à la station la plus proche. Une fois le traceur neutralisé, Chunn entreprend les réparations. Il faut changer une pièce mais nous avons le nécessaire à bord, c’est déjà ça. En revanche, des vaisseaux approchent de notre astéroïde. Kro se met immédiatement au poste de tir. Chunn paufine les réparations et se place au poste de copilotage. J’attache ma ceinture. Nous décollons et Kuf reprend le pilotage au milieu du champ d’astéroïdes. Il s’en sort bien et demande à Chunn de préparer le saut en hyperespace. Un tir heurte encore notre vaisseau tandis que je vois un vaisseau ennemi heurter un astéroïde dans une gerbe de flammes. Kro tire en retour sur nos poursuivants mais ne fait qu’exploser deux astéroïdes. Un vaisseau nous prend en chasse. Kuf, pilotant magistralement, parvient à le semer. J’admire son expertise en la matière. Nous ne sommes toutefois pas au bout de nos peines car un bip retentit sur un radar, alertant Chunn : une roquette nous cible. Je prends la deuxième tourelle de tir mais je n’y connais rien et je ne touche pas la roquette qui se rapproche de nous. Kuf tente alors une ultime manœuvre, nous sauvant heureusement d’une mort certaine. Néanmoins, le vaisseau est en piteux état. Notre pilote entreprend immédiatement de réparer les dégâts et nous réactivons les boucliers avant de sauter en hyperespace.

Encore cinq jours de trajet pour atteindre Coruscant…le voyage va être long…

STAR WARS : EPISODE 1

Publié: 16 mars 2023 dans Star Wars
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Notre MJ Dakeyras nous régale d’une aventure dans l’univers de Star Wars, avec un stream en prime !

Joueurs : Kuf Lun Sult (Preda), Cas Vodan (Slayersun), Chunrethunn Gwodirras (Keishin), Kro-O-Kair (Yves), Mya Dakhlan (moi)

DONNEES GENERALES

Deux ans après le début de la guerre des clones. Nous faisons tous partie de l’unité Ghost, une unité d’élite. Nous partons en mission avec une unité clone en renfort pour sauver la planète Naboo.

Cas est un zabrak. Il est plutôt musclé, pas très grand. Kuf et Chunretunn sont des keldors. Kuf a toutefois des yeux d’une couleur un peu particulière, blancs argentés. Chunrethunn quant à lui est un keldor qui a grandi au milieu d’un environnement technologique. Je suis quant à moi une Twi’lek de couleur jaune et noire originaire de Coruscant. J’ai plutôt vécu dans les rues, au milieu dans contrebandiers. J’y ai d’ailleurs gardé quelques amis. Lorsque la guerre a commencé, éprise de liberté, j’ai toutefois rejoint les rangs de l’armée.

Partie du 21 juillet 2022

Nous partons en direction de la station spatiale MK1744 en orbite de la planète Naboo, actuellement attaquée par les séparatistes. Nous sommes en compagnie de cinq clones, d’un maître Jedi et de son apprenti.

Les défenses de la station nous mettent immédiatement en joue tandis que Wyatt, le maître Jedi, pilote notre vaisseau. Quelques impacts nous touchent, heureusement amortis par le bouclier. Cas et Kuf s’activent aux tourelles.

Nous parvenons finalement au hangar. Les jedis partent avec les clones et nous leur emboîtons le pas. Wyatt découpe une porte qui nous bloque le passage. Pendant ce temps, un escadron de droïdes s’avance vers nous. Quelques tirs sont échangés, ne blessant personne. J’abats un des quatre droïdes. Kun aussi. Je reçois une balle que j’encaisse plutôt bien, heureusement. Kro en finit avec un autre de nos ennemis. J’achève le dernier d’une balle en plein cœur énergétique.

La porte est enfin ouverte et nous nous y engouffrons. Nous accédons à la salle de l’ordinateur principal mais le bouclier est toujours activé. Les droïdes de Cas s’en chargent. Pendant ce temps, l’apprenti s’occupe de la salle de charge des boucliers. Mes compagnons, Wyatt et moi nous tenons prêts à intercepter les droïdes qui déboulent pour nous empêcher d’accomplir notre mission. Cas entaille l’un d’entre eux mais se trouve rapidement à court de munitions. Les tirs fusent un peu partout dans la pièce sans avoir l’air de gêner ces fichus droïdes. L’un d’eux tire dans les consoles, un autre sur Wyatt qui pare avec son sabre. Il semble toutefois se sentir mal. « Maître Wyatt, vous avez un problème ? » demande Chun entre deux tirs. Mais la réponse ne se fait pas entendre au milieu du chaos. Je synchronise mon tir avec celui du Jedi et descend avec brio l’un des droïdes. Wyatt sort retrouver l’autre groupe tandis que l’alarme retentit. Des droïdes particuliers font leur entrée. Je suggère que nous partions en vitesse. Wyatt couvre vaillamment nos arrières devant les droïdes qui le mettent en joue. Voyant cela, Cas demande à Kro de jeter une grenade à l’arrière. Il s’exécute. La déflagration se fait entendre. Kro envoie un pack de soins au Jedi blessé. Nous courons. Mais arrivés au hangar nous constatons avec horreur que notre vaisseau a été détruit par les clones. Une balle se fiche dans mon armure pendant que nous courons vers le vaisseau que Chun a trouvé pour nous sortir de là.

Je prends la place du copilote, à côté de Cas. Je veux activer les boucliers mais n’y connaissant rien, je largue les détritus à la place. Cela a au moins le mérite de gêner les droïdes qui nous tirent dessus.

Une fois le calme revenu, nous sommes livrés à nos pensées. Le padawan de Wyatt est mort ce qui explique son sursaut pendant le combat. Triste nouvelle en effet… C’est la première fois que des clones se rebellent ainsi. Que se passe-t-il ?

D’après Wyatt, quelque chose s’est immiscé dans la Force. « Des centaines de Jedi sont morts aujourd’hui » nous annonce-t-il gravement. « Il est temps de vous expliquer ce que sont les Ghosts…Comme vous le savez, les Jedis sont entraînés depuis leur plus jeune âge. De nombreux enfants n’ont toutefois pas été détectés et durant cette crise avec les séparatistes, nous avons choisi de retrouver certains d’entre eux. Vous en faites partie. Vous avez donc des affinités naturelles avec la Force ». Je suis stupéfaite. Je n’ai jamais ressenti cette affinité à laquelle il se réfère… Il poursuit, évoquant la prophétie qui envisageait la disparition de l’ordre Jedi. Celle-ci est peut-être proche.

Kro parvient à établir une communication avec un vaisseau. Nous nous dirigeons vers Nabbo à présent. Pas trop vite cependant car Wyatt souhaite discuter. Il nous explique qu’il aurait besoin d’un holocron qui se trouve dans le sous-sol du temple jedi de Coruscant, au niveau des archives. Kro propose donc que nous le déposions sur Naboo et que nous nous rendions directement à Coruscant. Wyatt saute finalement en cours de route car il a à faire ailleurs.

Quant à nous, nous faisons un arrêt sur Naboo où nous sommes accueillis par des militaires. Il n’y a pas de clones ici apparemment, tant mieux. Trois soldats nous empêchent toutefois d’accéder à notre destination. Après avoir acheté des capes, nous établissons un plan à la Cantina, où l’ambiance n’a guère changé malgré les événements. Notre échange est interrompu lorsque Cas entend des bruits de pas synchronisés se rapprochant, nous obligeant à filer discrètement par les cuisines. Nous faisons bien car les soldats ont des holocrons affichant nos têtes sur des avis de recherche. Nous nous hâtons vers le spatioport pour récupérer notre vaisseau mais celui-ci est gardé. Nous pensons que nous sommes sûrement suivis ou pistés. Kro cherche les traqueurs. Il se souvient que lors d’une ancienne mission, sous le logo de l’armure, se trouve une balise intégrée, pour nous retrouver en cas de problème notamment. Nous n’avons pas le temps d’enlever nos armures maintenant car les militaires se rapprochent. Chun y parvient toutefois et tend son armure à Kro qui essaie d’enlever le capteur à l’aide de sa vibrolame. Je jette une grenade étourdissante sur nos poursuivants. Ils sont soufflés mais l’alarme du spatioport retentit tandis que son toit se referme…

Nous poursuivons notre aventure dans l’univers des cinq anneaux, avec Shaka comme maître de jeu (voir le premier post pour une petite présentation de l’univers, dans la catégorie « Jeux de rôle » — La légende des 5 anneaux)

Partie du 26  juin 2021

Joueurs :

Yasuki Sae (Thétys)Toritaka (Duff)Mirumoto Yasumi (Arkain)Shosuro Jin (Zedou)Usagi Yasue (Sam)Kuni Sayuri (Nephtys)
Leader du groupe mandaté par l’empereur, courtisane Yasuki.Ancien Bushi du crabe (Faucon) souillé et remis en service apres divers experiences (plus de mémoire ou presque).Fille de Daimyo Mirumoto dont la ville a été détruite Courtisane du Dragon.Infiltrateur Shosuro, poursuivant un maho tsukai ( seul survivant de son groupe ).Bushi Usagi, venu pour escorter Mirumoto YasumiShugenja Kuni, faisant parti des envoyés impériaux.
Shiba Yumiko (Moi)Iwako (Tit)
Shugenja Agasha (Soeur de Gota Shiba )Moine Togashi et futur tuteur de Toritaka

Denryoku (Toritaka Fumtesu, bushi du clan du Faucon)

***

Usagi s’est fait couper les cheveux lors d’un duel. Une mèche violette a repoussé à sa place.

Les festivités du mariage vont commencer, Mirumoto doit être en plein préparatifs, elle a déjà fait sept prières. Kuni pense participer aux concours d’origami et de calligraphie qui auront lieu pendant que les festivités tandis que Toritaka s’oriente vers les concours de peinture et d’origami. Chacun sa spécialité ! Pour ma part, je participerai aux concours de dessin et de poésie.

Yasuki et Fumetsu entendent du bruit du côté des scorpions : des cris, des bruits d’écroulement et quelques odeurs de fumée aussi. Tout cela est bien mystérieux, il faudra que je m’adresse à Usagi ou Shosuro pour en apprendre davantage.

Je profite de la journée pour faire quelques emplettes. J’offrirai à Mirumoto des chaussons de danse brodés, ornés de perles aux couleurs du clan de la Licorne. Ils porteront l’inscription : « Pour que leur mariage soit une danse éternelle, comme celle de la vie ». Fumetsu et Shosuro vont également acheter leurs cadeaux.

Le concours de poésie débute : au programme, des haïkus composés par les participants, chacun dans leur domaine de prédilection. Mirumoto se lance :

« Je suis allée loin

Chanter, danser, m’amuser,

Puis je suis rentrée ».

Fumetsu réplique :

«  Bambou enneigé

Au bord du lac gelé

Un beau tapis blanc ».

Toritaka essaie quelque chose :

«  La courtisane

Sous les éclairs de l’orage

S’ennuie doucement ».

Ce n’est pas si mal pour un crabe !

Kuni se lance ensuite :

«  Le torrent fougueux

Bondissant sur les cailloux

Bonheur des saumons ».

Usagi récite :

«  Au vent de la mer

Ondulation des épis

Au vent de blé ».

J’annonce le mien, songeant à Misumo :

«  Un beau sourire,

La brise dans tes cheveux,

Bénie des kamis ».

C’est au tour d’Iwako ensuite :

«  Soleil radieux

Sous les fleurs épanouies

Annonce l’été ».

Shosuro prend le relai :

« Amour ou chagrin

Meilleur sous les lendemains

Chacun est heureux ».

La shugenja de la chauve-souris a composé celui-ci :

«  Le bien ou le mal

Choix qui n’attendra pas

Aveugle hésitant ».

Un courtisan âgé du clan du dragon passe ensuite. Puis la maîtresse élémentaire du vent et Moshi Rina dont je me souviens des mots :

« Passion acceptée 

Dans une nuit torride

Sa vertu perdue ». Voilà un thème qui n’a rien de surprenant venant de Rina.

Junya Ikoma fait une bonne prestation aussi :

« Le courage croît,

Au soleil levant

La peur du couchant ».

Megumi Doji dédie un beau poème à Mirumoto sur l’art et l’amour. Ibuki elle, a préféré écrire sur l’art et le devoir :

« Acceptant leur fin,

Les feuilles jaunes tombent de l’arbre.

Un esprit sourit ».

Mirumoto récite ensuite un poème sur l’amour tandis que Tetta Shosuro compose sur le bonheur. La femme de Shosuro opte pour le thème du courage héroïque et le mari de Yasuki se présente malgré tout avec une composition un peu médiocre sur l’art de la forge. C’est finalement Isavera Kayumi, la maîtresse élémentaire de l’air du clan du Phénix, qui remporte le concours.

Nous sommes tous réunis ici pour le mariage de notre camarade Mirumoto, avec nos rêves et nos espoirs aussi.

J’aimerais profiter de la cour d’hiver pour en apprendre plus sur les usages en vigueur et ouvrir une galerie d’art avec un jardin dans lequel je pourrai organiser des spectacles de magie avec Misumo, si elle veut bien. Yasuki elle, compte trouver de nouveaux partenaires commerciaux. Iwako aimerait ouvrir un centre de recherches et de lutte contre l’Outremonde et espère trouver des contacts ici. Shosuro a envie de faire publier le livre de comptes qu’il a écrit.

Arrive le moment du mariage. Il y a beaucoup de monde, ce qui met Toritaka mal à l’aise. Sora est au bras d’une femme, Bayushi Ranko, la duelliste qui coupe les cheveux de tous ceux qu’elle affronte (Usagi en sait quelque chose !). Fait étonnant, il y a également à ce mariage beaucoup d’inquisiteurs Asako et de chasseurs de sorcières. Je suis bien placée pour le savoir puisque l’un d’eux m’a contactée récemment…

Mirumoto est assise à côté de la grande prêtresse d’Amaretsu avec qui elle a beaucoup d’affinités. Fumetsu va parler à la représentante du crabe, Yasuki Mitsuko. Il est chanceux car son âge lui vaut un minimum de respect de la part des courtisans. La belle Nekoma vient le saluer. Comme toujours, elle est affriolante mais Fumetsu est assez expérimenté pour ne pas se faire berner et garder une contenance.

Iwako boit du saké avec Toritaka. Le Kuni qui les accompagne les questionne sur la cour car c’est la première fois qu’il s’y rend. Iwako lui répond que c’est à chaque fois l’occasion de faire des cadeaux et des choses inattendues, comme la poésie. Toritaka fait allusion à l’art de sculpter les tabourets. La conversation tourne ensuite autour des arts martiaux, domaine de prédilection d’Iwako. « Un tournoi de ju jistsu est organisé à la fin de la cour d’hiver » précise le Kuni, invitant Iwako et Toritaka à s’y présenter. Toritaka regarde la neige tomber au-dehors et part méditer au calme, stressé par toutes ces mondanités. Un homme du clan du dragon, Mirumoto Kunitake, le remarque et lui offre un livre : les paroles du maître shinsei. Il lui conseille de le lire car cela pourrait l’aider.

Kuni porte un toast et fait un discours à l’attention de Mirumoto, malgré la présence de hauts dignitaires, bien que notre amie ne soit pas réputée pour son respect de l’étiquette. La teneur de son discours est la suivante : « Chère Miru, fini le temps de la désinvolture… ». Elle poursuit en demandant « qui pourrait supporter un tel mariage ? ». Je suis surprise car elle finit tout de même par souhaiter bonne fortune aux époux. Yoko et Sora sont à deux doigts d’éclater de rire tandis que Mirumoto reste sans voix. La représentante du clan de la Licorne remercie Kuni et applaudit. La représentante du clan du crabe quant à elle vient voir Kuni en lui expliquant que pour ce genre de discours, elle devrait attendre d’être mariée (sous-entendant ainsi que les propos de Kuni n’engagent pas le clan du crabe).

Yasuki se dirige vers les grues pour essayer de réparer la « boulette » de Kuni. Vers Misumo et moi entre autres, mais surtout vers le courtisan professeur de musique qui l’insulte en montrant son mépris pour le commerce. Yasuki, soucieuse de laver son honneur, demande son avis à sa duelliste Kakita. Cette dernière pense avoir des chances de gagner. Yasuki lance donc un duel à Shinzo Doji, le courtisan discourtois.

Les duellistes s’observent, se jaugeant. Yasuki perd malheureusement la partie et se voit contrainte de s’excuser publiquement. Je suis désolée pour elle.

Après cet épisode, je sors un peu dans le jardin avec Misumo. La sublime Nekoma vient nous « distraire ». J’en profite pour la questionner un peu sur le clan de la chauve-souris, réputé pour ses shugenjas. Elle me déconseille toutefois d’aller les voir sur leur île, réputée dangereuse.

Je vais ensuite voir Yasuki pour lui changer les idées. Je lui propose à boire et lui conseille d’aller voir un courtisan du clan du dragon, ces derniers étant réputés être plus aimables. Je retrouve ensuite Kuni qui me blesse malheureusement sans le vouloir en faisant allusion à la cécité de mon frère. Je suis obligée de la provoquer en duel. Heureusement celui-ci se conclut par un match nul arbitré par Yoko.

Pendant ce temps, Toritaka devise avec Usagi, tout en continuant à boire. Je n’entends pas bien la conversation je crois qu’ils font un duel de beuverie. L’échange s’achève lorsque Toritaka dit à Usagi que si un jour elle est exposée à la souillure il l’aidera. Yoko, interpelée par le bruit qu’ils font, intervient pour les rappeler à l’ordre. Puis Shosuro les rejoint. Il interroge Usagi sur sa mèche violine. Sora, entendant la conversation, ne manque pas de faire une petite remarque à ce sujet : «  Une plaisanterie, vraiment ? J’aurais plutôt dit une marque de possession, la connaissant. Ma cousine aime particulièrement cette couleur ». « Les scorpions ne rendent pas de services gratuitement » ajoute-t-elle. « Mais je ne me souviens pas avoir demandé quoi que ce soit » répond Usagi. « Ha oui, c’était moi » précise Sora. A ces mots, Usagi soupire et Sora prend congé.

La soirée est interrompue lorsque le champion du clan du Scorpion s’écroule sur la table en convulsant. Il est mort, la bave aux lèvres. La foule bruisse. Je me rapproche de Yoko qui s’est simplement levée, ne laissant aucune émotion paraître. Devant elle se tient un homme qui demande à se faire sepuku car il a exécuté le champion Bayushi. Décidément, ce sera un mariage mémorable…

Ibuki s’assied à la place de feu le champion Bayushi. Elle a changé ces derniers temps, elle semble plus adulte. Le changeforme est toujours à ses côtés. Yoko accorde à l’assassin la permission de se faire sepuku demain.

Voyant son mariage quelque peu perturbé, Mirumoto demande à Yoko ce qu’il en est. La femme Scorpion lui répond que les mariages sont aussi l’occasion de démasquer les traîtres. Etrangement, les Scorpions n’ont pas l’air très étonnés. Mirumoto, qui respecte et apprécie Yoko, se contente de cette réponse et rit bruyamment, en bonne licorne. Usagi ne dit rien, elle a suffisamment à faire de son côté. Puis elle va voir Shosuro pour prendre de ses nouvelles. Avant cela, Tetta la prévient qu’il va se passer quelque chose et Sora lui chuchote qu’elle « a tenu parole ». Usagi n’approuve pas ses méthodes mais reste silencieuse.

Usagi participe ensuite au concours de musique. Elle fait une belle prestation à la flûte. Mirumoto joue aussi du kalimba, avec succès. Son professeur de musique affiche toutefois un air un peu déçu.

La femme de Shosuro joue aussi de la flûte. Mon frère joue du biwa. Megumi se débrouille, bien que la musique ne soit pas son domaine de prédilection. Finalement, le Kitsune arrive troisième au concours, suivi du courtisan licorne. Mirumoto et Usagi arrivent ex aequo à la première place. Usagi concède toutefois la victoire à Mirumoto car c’est le jour de son mariage. Mirumoto demande au Kitsune quel est son instrument. Il lui fait comprendre que cet instrument vient du royaume des animaux et que les humains ne peuvent pas en jouer. Il lance toutefois un duel à notre courtisane : s’il gagne, il demande à devenir le professeur de musique de Mirumoto.

Le Kitsune remporte le duel haut la main et Mirumoto doit annoncer la nouvelle à son professeur Doji. Cette tâche n’est pas aisée mais ce dernier fait preuve de mansuétude en répondant élégamment, reconnaissant le talent du Kitsune dans un art moins traditionnel. Mirumoto annonce ensuite publiquement le changement. Sora ne manque pas d’en placer une : « J’espère que vous ne changez pas de mari comme vous changez de maître ». Mirumoto rit mais son fiancé provoque Sora en duel face à ses sarcasmes. Si elle gagne, Sora réclame des contrats commerciaux. Lui demande une partie des terres que Sora possède du côté du clan de la Licorne. Sora enverra sa championne, la femme qui coupe les cheveux des perdants.

Mirumoto parade dans sa belle robe. Elle change de nom aujourd’hui. Elle s’appellera Moto après le mariage. La cérémonie commence. On lie les mains des mariés avec un ruban. Shosuro lui offre une boîte contenant un mélange de thé avec des herbes provenant des terres respectives des clans des mariés. Suivant la tradition, Mirumoto refuse la cadeau afin que Shosuro refasse son offre. Elle l’accepte ensuite. Les cadeaux défilent : Soshi Kaiba, shugenja du clan du Scorpion qui accompagne Shosuro, offre deux illusions, des clones qui chantent. Iwako offre à chacun des mariés une ombrelle dont le manche est gravé du visage de son partenaire. Yasuki offre une représentation théâtrale un peu polémique pour le clan du Lion mais quelques courtisans grues volent à son secours. Usagi a amené une troupe de musiciens, shamisen notamment, qui jouent une bataille musicale. Un acrobate et un kakita exécutent la comédie. Mirumoto apprécie le spectacle qui la rend plus impatiente encore de danser ce soir. J’offre ensuite mes chaussons de danse, cela tombe bien !

Kuni se présente devant Mirumoto qui se demande ce qu’elle peut bien lui réserver. Kuni leur offre des surune, des seiches déshydratées censées porter bonheur. A Mirumoto elle offre également un plateau à rebords pour l’aider lors de la cérémonie du thé. Mirumoto refuse une fois le plateau avant de l’accepter.

Toritaka a apporté une espèce de poule sans tête qu’il a chassée lui-même et transformée en cornemuse. Il s’excuse car il avait acheté autre chose au départ mais a totalement oublié quoi. Heureusement que Yoko couvre cette annonce par une illusion : tout le monde croit voir un magnifique instrument de musique et entend un message ordinaire, conventionnel. Mirumoto s’empresse d’accepter pour ne pas faire durer ce moment gênant. Quelques etas arrivent et emportent l’instrument sanguinolent.

Fumetsu offre ensuite un kogaï, une brosse à cheveux qui sert aussi d’arme et un cimeterre à son mari. « On est jamais mieux qu’armé » dit-il. Le cimeterre fait référence au clan de la Licorne. Mirumoto refuse, prétextant ner pouvoir accepter les présents d’une personne plus expérimentée qu’elle. Fumetsu réplique qu’il aurait aimé être armé le jour de son mariage, ce qui éveille la curiosité de Mirumoto…qui accepte le présent.

La Nekoma arrive ensuite, me mettant dans l’embarras, comme toujours. Elle présente aux mariés une magnifique danse et leur promet des massages plus tard. Heureusement que Misumo est à côté de moi…Mirumoto reste bouche bée. Kuni reluque honteusement la sublime Nekoma. Un haïku me vient à l’esprit :

« Un chat passe par là

Mon cœur qui s’emballe

Un peu mal à l’aise… ».

Mon œil est finalement distrait de la Nekoma lorsque je remarque qu’Ibuki présente une légère rondeur…Elle est enceinte du changeforme. Ça promet…

***

Le lendemain a lieu le duel entre Bayushi Renko et le mari de Mirumoto, suite à la provocation de Sora. L’affrontement a lieu dans la neige.

Bayushi est tout de même réputée : elle a perdu la finale d’un tournoi contre le champion d’émeraude. Je ne parie pas sur le duelliste de Mirumoto. Il combat vaillamment malgré tout et contre toute attente, le duel se solde par un match nul !

Puis les mariés dansent. L’élève Doji de Mirumoto se ridiculise sur la piste. Ibuki fait une piètre tentative. Misumo s’en sort bien, ouf. En revanche, le mari de Yasuki danse vraiment bien. La Nekoma est déçue car elle finit troisième du concours. Usagi va ensuite danser avec Mirumoto pour lui faire plaisir. Elles sont en parfaite harmonie, c’est joli à voir. La Tsurushi danse ensuite avec la Nekoma. Mirumoto également, perdant un peu ses moyens… Elle donne l’impression d’être amoureuse de la Nekoma qui l’embrasse sur la bouche.

Toritaka est resté dehors. Misumo et moi faisons un spectacle de magie avec la neige. Je tente maladroitement de faire en sorte que les flocons se rassemblent pour former de petits animaux. Ce n’est pas encore au point, je dois continuer à m’entraîner.

Usagi va voir le maître de musique pour apprendre à jouer de son instrument à elle. Puis tout le monde finit par aller se coucher.

Je me couche près de Misumo qui se montre tendre et câline. Je la laisse faire.

De retour dans l’univers dark fantasy d’Awaken (voir les posts précédents) sous la houlette de notre cher MJ Dakeyras pour une bonne partie de jeu de rôle.

Partie du 16 mai 2022

Joueurs : Arthur Slod (JMauricia), Isamu Masayoshi (Above), Belphégor Brando (Jacques Moineau), Zark Argent (Guibeuh), Cole (Luvetia), Martin Delos (moi-même)

Nous suivons le cours du fleuve, direction Liboria. Le voyage en bateau n’en finit pas…Une semaine, deux semaines…Je plains le pauvre Zark qui a le mal de mer en prime. Nous sommes toutefois obligés de débarquer à un endroit où il n’y a plus d’eau. Je demande au capitaine ce qu’il en pense. Du jamais vu selon lui. Le voilà coincé avec ses marchandises, ce qui ne le réjouit pas plus que nous. « Capitaine, savez-vous où nous pourrions trouver un village par ici ? » demandai-je. Il n’en a hélas aucune idée. Nous nous résignons à suivre les conseils du capitaine qui nous invite à suivre le lit du fleuve pour découvrir ce qui bloque le cours d’eau. En effet, il s’étonne que nous n’ayons pas vu un affluent au nord d’ici que nous aurions dû croiser. Nous partons ainsi à pieds sans savoir où nous allons car nous n’avons pas beaucoup de temps et Jorgun est encore à une semaine de voyage en bateau. En échange, le capitaine s’engage à nous attendre ici pendant quatre jours. Nous nous mettons donc en route.

La zone est aride et rocailleuse. Des pointes de roche sortent de terre ainsi que des piques, plantées directement dans la roche. Des signes dissuasifs ou des indications ? En tout cas ces piques longent le cours du fleuve. Zark se poste en hauteur avec son fusil de sniper. Les roches sont si acérées qu’elles menacent de traverser ses chaussures lorsqu’il escalade. Nous préférons suivre le lit asséché du fleuve. Toutefois, au bout d’un moment, nous nous retrouvons à nouveau sur des roches aiguisées. En réalité, le fleuve se sépare en plusieurs affluents qui passent dans des grottes. Une seule voie est praticable par plusieurs hommes. Seul un léger filet se dessine sur le sol. Nous nous y engageons. A un endroit, la roche monte à pic, comme s’il y avait une cascade ici auparavant. Sur les côtés toutefois je vois de petites galeries naturelles, un peu aménagées peut-être…mais par qui ? Des troglodytes selon Belphégor. Beaucoup disent que ces créatures ont été perverties par leur proximité avec les vargans. Voilà qui n’est guère rassurant. Nous avançons néanmoins, prenant ce qui s’apparente à une porte en bas, cela nous évitera d’avoir à escalader les parois. A l’intérieur, il fait sombre, nous sommes désorientés mais nous finissons par déboucher sur une sorte de fenêtre, trente mètres plus haut. Nous continuons notre ascension dans les galeries jusqu’à un embranchement entre quatre galeries. Nous commençons à avoir faim et à être fatigués. Nous empruntons le chemin de gauche alors que la fatigue et la chaleur se font étrangement plus fortes. Nous décidons de nous arrêter pour la nuit et montons la garde à tour de rôle. Le temps s’écoule sans incident.

Puis nous nous remettons en route. Une nouvelle intersection donne sur trois tunnels. Nous prenons celui de droite. Au bout de quinze minutes de marche nous tournons à gauche et arrivons à un autre croisement. Devons-nous aller à gauche, à droite ou vers le haut ? Désireux de revoir la lumière du jour nous allons vers le haut. Nous finissons par déboucher sur une immense caverne qui cache une ville souterraine. Peuplée de troglodytes ! Un spectacle peu commun sur lequel mon œil s’attarde, fixant ces petites créatures grises et trapues, dépourvus de poils apparemment. Dans une alcôve sur le côté deux troglodytes discutent avec deux vargans. Un frisson me parcourt… Les légendes sont fondées alors ? Les vargans en question sont toutefois différents de ceux que nous avons croisés par le passé : l’un d’eux a de grands ongles aiguisés tandis que l’autre est plus petit, avec des ongles plus courts et plus petits. Cole tend l’oreille pour saisir la teneur de leur échange : les troglodytes parlent une version primitive de la langue de l’empire. Apparemment, ils reprochent aux vargans de ne pas avoir honoré un marché concernant le cours d’eau.

Zark propose que nous allions parler aux troglodytes. Isamu prend immédiatement la fuite. Les vargans repartent dans le tunnel tandis que les troglodytes retournent dans la cité. Nous suivons les vargans jusqu’à un grand tunnel, assez large. Ils en prennent un autre qui descend, juste en face. Le sol est humide ici, nous voyons un filet d’eau. Suivons-le !

Nous arrivons au pied d’un mur composé de roches entassées. Voilà donc ce qui bloque l’eau du fleuve ! Comment le détruire ? Nous pourrions le faire sauter mais nous risquerions de nous noyer. Nous réfléchissons donc au moyen d’éviter ce drame. J’entends des bruits derrière nous avant de trébucher sur une pierre qui roule et résonne attirant immédiatement les deux vargans vers nous ainsi que trois troglodytes.

Arthur charge le gros vargan griffu. J’attaque les troglodytes avec Zark. Belphégor se charge du deuxième vargan. Zark tire un coup de fusil que le vargan esquive. J’entaille la peau d’un des troglodytes mais je prends un coup de dague en pierre dans la cuisse. Aïe. Cole itre à l’arc mais rate sa cible. Arthur fait tournoyer sa hache. Belphégor percute le petit vargan à l’épaule. Je blesse le troglodyte qui m’a blessé pendant que le deuxième attaque Zark. Ce dernier est mal en point, il saigne beaucoup. En revanche, à ma grande stupéfaction, subitement, le dernier troglodyte attaque le deuxième, le tuant d’un coup de dague dans le coup. De son côté, Belphégor, continuer à lutter vaillamment contre le vargan, qui ressemble en réalité à une espèce de taupe, et griffe notre camarade au ventre. Arthur lance sa hache sur le grand vargan pendant que Cole lui tire dessus. Le troisième troglodyte, obéissant à l’ordre télépathique de Zark de tuer tous ceux de sa race, part vers les tunnels, sa tâche funèbre étant accomplie ici… Zark ne bouge plus.

Belphégor réattaque le vargan qui se jette sur lui en retour, le blessant grièvement. Mais avant de lancer sa deuxième attaque, la créature s’immobilise, une dague plantée dans l’œil, avant de s’effondrer. Arthur décapite le gros vargan. Belphégor et moi nous précipitons vers Zark que nous trouvons exsangue. Arthur se relève, refermant certaines de ses blessures à l’aide de son prodige de régénération. Je prodigue les premiers soins à Belphégor qui s’empresse de fouiller les poches de Zark. Il récupère les biens de notre pauvre ami décédé. Nous ne pouvons malheureusement pas nous attarder ici, les larmes devront attendre un peu. Belphégor pose la bombe de résine au pied du mur puis il tire dessus à l’aide du fusil de Zark. Un jet d’eau apparaît puis un deuxième, un troisième…Le mur tombe laissant les trombes d’eau se déverser dans les galeries. Des vargans et des troglodytes sont emportés par les flots dans un brouhaha assourdissant.

Nous repartons vers le bateau, faisant enfin une pause dans les tunnels. Je fais une prière pour Zark pendant que Belphégor érige un petit monticule. L’ambiance est lourde. Nous marchons…longtemps. Des heures, des jours peut-être jusqu’à retrouver enfin la cité des troglodytes, complètement inondée. Je ne peux pas dire que j’ai beaucoup de remords, vu l’accueil peu chaleureux que ces créatures nous avaient réservé. Nous suivons les marques que Belphégor avaient laissées à l’aller pour retrouver notre chemin. Soudain, au loin, j’aperçois Zark. Non, c’est impossible… « Zark ! » je l’appelle. Mais je n’entrevois que ces yeux noirs alors qu’un rire sinistre résonne entre les roches. Un rire que Belphégor reconnaît pour l’avoir déjà entendu au cimetière de Pérenne…

Belphégor me relate alors la libération de cette entité maléfique, lorsque nous étions à l’abbaye. Quoi ? Je suis sidéré. C’est donc ce qu’ont fait mes compagnons pendant que j’avais la révélation de ma vie ? Belphégor élude les détails. Cole prend le relai précisant qu’il avait dit « qu’il ne fallait pas y toucher ». Je suis consterné. Par Asimoth, qu’ont-ils fait ? Je préfère me tourner vers Arthur, seule personne véritablement fiable à mes yeux.

Nous poursuivons notre route et sortons des tunnels alors que la nuit est tombée. Cela fait trois jours et demi que nous sommes partis, il faut nous dépêcher de regagner le navire. Des troglodytes passent au loin, fuyant l’eau. Nous campons pour la nuit. Belphégor essaie d’attraper un troglodyte pendant son tour de garde mais renonce vite à cette idée.

Au matin, le réveil est maussade. J’ai mal dormi, songeant à l’entité maléfique qui erre désormais librement dans le monde. Saint Antioch pourrait être perverti par elle. Il faudra que j’en informe Péranne.

Le niveau du fleuve est remonté. Le capitaine nous accueille, sa joie contrastant avec nos mines grises. Zark manque à l’appel, son absence pesant sur nos cœurs. Le capitaine nous réconforte un peu avec une bouteille de rhum.

Une semaine après, nous débarquons à Liboria. Nous nous rendons au tribunal, comme convenu, mais le bureau a l’air à l’abandon. Nous y trouvons seulement un message : « La nuit du fantasme ». Nous enquêtons pour savoir s’il existe un lieu connu sous cette dénomination et on nous oriente vers un cabaret. Les hommes de l’œil ont visiblement déplacé le bureau dans cet endroit plus festif.

Le cabaret est drapé de rouge, capiteux, chaleureux. Un spectacle y est donné. Une diseuse de bonne aventure qui ressemble fortement à l’Effaceuse, les cicatrices de sang en moins, est assise devant une boule de verre. Je propose que Belphégor se dévoue. Elle lui annonce de la grandeur, de l’argent, des secrets… L’œil. « Venez dans les coulisses » nous invite une voix. C’est sûrement Dalmir. Nous nous rendons donc en coulisses. La diseuse de bonne aventure entre dans une salle après nous avoir fait un clin d’œil. Nous la suivons. Un homme est assis dans cette pièce, seul. « Dalmir, je présume ? » dis-je. « Non, Dalmir est mort » répond l’homme aux cheveux noirs, s’exprimant en un langage soutenu. « Je suis en charge de Liboria pour l’œil. Je m’appelle Karl » poursuit-il. « Karl Wagner, propriétaire de l’établissement « la nuit du fantasme » ». Voilà donc notre contact ici. On nous conduit ensuite à nos chambres.

Le lendemain, Karl nous donne la liste des missions à accomplir pour l’œil : des disparitions d’enfants, une relique très puissante permettant de créer un colosse qui serait apparue au marché noir (qui est le vendeur ? Qui veut l’acheter ?), des déplacements de troglodytes, une île de pirates…La liste est longue.

Voici la suite de nos aventures dans l’univers de Dishonored (voir les posts précédents sur le sujet pour plus d’infos : background des personnages, univers…).

Merci encore à Aegrim pour cette belle aventure et à mes compagnons de route : Lorinea (Lady Mercy Finch, officier de l’armée grise), Vrael (Edwards Pratts, ancien de l’armée grise) et AtomycSound (Colin Shakleton, ancien marin). J’incarne pour ma part Jonathan Shelby, un marchand-explorateur.

Je remercie également Aegrim pour toutes les données contextuelles ou de lore écrites par ses soins que j’ai récupérées dans mes posts.

Partie du 28 juin 2022

Nous avons commencé notre mission au service des renseignements et rencontré l’Echine, la cheffe redoutée du non moins redouté gang des ossements. Elle m’a proposé un marché : ma vie, mes affaires contre des informations sur la cargaison qu’elle ciblait et la tête de Colin Shakleton (cf. Post précédent Dishonored 5 « Briser l’Echine – Première partie »).

Edwards et lady Finch ont vu l’Echine filer vers une distillerie où se trouvait un individu singulier qui portait un masque respiratoire et semblait utiliser d’étranges pouvoirs.

Nous nous sommes retrouvés pour élaborer un plan qui permettra d’arrêter l’Echine et par conséquent, peut-être, de débusquer les taupes au sein du service des renseignements et des services royaux…et de trouver les armes qui ont été volées. La cargaison ciblée par le gang des ossements contenait notamment des composants de haute technologie qui seraient très utiles à Morley.

Nous nous retrouvons tous au manoir Finch. La maison est encore endormie si ce n’est le majordome, fidèle au poste, qui nous installe dans le petit salon près d’un bon feu de cheminée. Edwards me relate ce qu’ils ont vu : un homme arrivé comme par magie, comme Bloody Jack…l’évocation de ce souvenir n’a rien de rassurant. Lady Mercy de son côté a rencontré un commerçant qui lui a raconté comment les membres du gang amenaient leurs ennemis devant les égouts pour avoir la paix. L’Embaumeuse serait-elle derrière tout cela ? Colin médite sur les superstitions autour des charmes fabriqués à base d’os de baleine et les pouvoirs qu’ils confèrent. Je repense aux tatouages que portaient l’Echine, des motifs floraux et végétaux mais je n’arrive à en tirer aucune conclusion. Qui les a fait et pourquoi ? Que signifient-ils pour l’Echine ? Tant de questions restent en suspens…
Nous pensons qu’il est temps de contacter Snitch pour lui faire un rapport. Edwards se charge de lui faire passer un message pour qu’il nous rejoigne au manoir. En attendant le vieil homme, nous mettons ce bref temps de répit à profit pour nous reposer car nous n’avons pas dormi de la nuit. La matinée passe ainsi doucement. Lord Finch se rend au palais pour accomplir ses fonctions de capitaine de la Garde grise. Lady Finch entend sa cousine Maureen discuter avec Madame Finch au salon : cette dernière lui apprend le protocole, les révérences, toutes choses qu’un noble digne de ce statut doit connaître. Mercy a une pensée attendrie pour la jeune fille qu’elle a tiré des griffes de l’Embaumeuse, si insouciante à présent dans sa jolie robe émeraude. De mon côté, je consulte mes livres de comptes. Julia caresse d’une main malhabile le crâne suturé de son père. Le temps semble pour une fois suspendu dans un semblant de bonheur.


L’arrivée de Snitch nous tire de notre torpeur. Fidèle à lui-même, appuyé sur sa canne, l’œil vif, il attend que nous fassions notre rapport. Lady Finch le prend à part à cet effet. Edwards lui fait part de ses inquiétudes concernant les pouvoirs de l’homme mystérieux que nous avons aperçu à la distillerie et peut-être de l’Echine, si elle en a. Doit-on s’en inquiéter ? Snitch demande à Edwards s’il a pu identifier l’homme. Ils conversent un peu : l’Echine porte des tatouages semblables à ceux qu’arborent les sorcières. Snitch pense qu’il est possible que la cheffe de gang rende effectivement des offrandes à une entité mais la thèse des pouvoirs le laisse incrédule. En même temps, vu son tempérament cartésien cela n’a rien de surprenant. Snitch nous montre ensuite un avis de recherche sur l’homme qu’Edwards a vu : un certain Daude, chef du gang des harponneurs. Les superviseurs pensent que les harponneurs auraient des pouvoirs mais Snitch n’est clairement pas réceptif à ces croyances.

Snitch m’interpelle sur l’échange que j’ai eu avec l’Echine. Il y voit l’opportunité de tendre un piège à l’Echine. Je vais en parler à Thobias pour qu’il enquête sur l’existence d’éventuelles taupes au sein de Hall Morley, cela devrait l’intéresser. Je suggère également de donner de faux plans pour appâter l’Echine au lieu que nous choisirons, puisqu’elle est toujours en quête de la fameuse cargaison. Snitch garde cette idée de côté et prend congé.

Nous définissons le lieu qui conviendra : un endroit dégagé, peu fréquenté, pas trop grand car nous devrons le quadriller à quatre seulement. « Une maison dans une impasse ? » suggère Edwards. Voilà qui nous semble pertinent. La fausse cargaison sera placée au sous-sol. Lady Mercy et moi-même resterons à proximité pour essayer de sédater l’Echine car je pense qu’il serait plus profitable de la capturer et de la livrer aux services des renseignements plutôt que de la tuer. Colin sera positionné en renfort à l’extérieur de la maison et Edwards posté sur un toit, prêt à tuer les brigands qui passeraient par là. Il y a en effet fort à parier que l’Echine ne viendra pas seule au rendez-vous, si tant est qu’elle vient en personne. Grâce à Lord Finch nous aurons en plus avec nous trois gardes gris au rez-de-chaussée et deux gardes dehors. Une fois le plan arrêté, nous choisissons la maison appropriée et plaçons tous les éléments, l’Echine ayant accepté le rendez-vous.

La nuit est tombée. Notre plan est en place mais la tension est palpable. Un chariot arrive. Les gardes l’obligent à se garer. Plusieurs personnes en descendent, dont l’Echine. Elle croise les bras en observant les deux gardes gris à qui elle daigne laisser la vie sauve visiblement. Serait-ce un jour de chance ? Cinq hommes sont descendus avec elle et se mettent en faction dans la ruelle menant à la maison. Edwards essaie vainement d’attirer leur attention. A l’intérieur de la maison, les gardes s’agitent en entendant du monde approcher. L’Echine sort une capsule qu’elle dégoupille et jette dans la pièce. De la fumée s’en échappe. Des coups de feu retentissent du côté des gardes. Deux hommes tombent. Des épées sont tirées. Lady Finch et moi restons postés au sous-sol, aux aguets.

Colin attrape un homme à l’extérieur qu’il maîtrise rapidement. A l’intérieur, deux gardes meurent et les hommes de l’Echine aussi sauf un, qui reste avec elle. Nous entendons leurs pas qui se rapprochent de l’escalier. Lady Mercy me fait signe. Je suis prêt à agir. L’homme de main de l’Echine descend en premier, seul. L’Echine reste prudemment en haut, attendant qu’il lui fasse signe pour descendre à son tour. Malheureusement, le brigand m’aperçoit. Je le sédate en silence. J’essaie d’imiter sa voix pour faire venir la cheffe mais je n’y parviens pas, me sentant un peu désemparé. L’Echine, sur ses gardes, descend, une grenade à la main. Colin intervient pour saisir l’Echine mais elle a eu le temps de jeter la grenade. Lady Mercy se jette dans l’escalier et moi par la trappe de sortie, juste à temps. Une explosion retentit, je sens le souffle chaud sur mes habits.

Lady Finch et Colin tentent d’intercepter l’Echine qui se campe sur ses pieds et tire un manche de son dos qui se déplie mécaniquement : la faux des Embaumeurs ! La femme se déplace très vite, trop vite, en se téléportant comme par magie. Colin esquive un coup de lame en se jetant sur le côté. Mercy se précipite avec une vivacité incroyable, bloquant la faux. L’Echine titube légèrement en arrière vers la porte. Edwards l’aperçoit depuis le toit sur lequel il est posté et tente de tirer dans les jambes de la cheffe de gang mais son arme s’enraye.

Je fais le tour de la maison pour revenir prêter main-forte à mes camarades pendant que l’Echine abat de nouveau sa faux…que Mercy tranche au niveau du manche. Colin l’aide, percutant la femme désarmée pendant que Mercy lui plante une lame dans la cuisse droite. L’Echine s’effondre, poussant un cri de douleur en se tenant la jambe. J’interviens pour la sédater mais elle m’attrape le bras et le redirige vers Colin qui commence à se sentir groggy. Alors que j’essaie de nouveau de lui administrer une piqûre, l’Echine tente de se relever et m’attrape par le col, me projetant vers Colin. Mercy la maîtrise en attrapant sa jambe blessée, la faisant tomber à la renverse avant de l’assommer d’un coup de pommeau. Elle la désarme rapidement et la déshabille. Le corps de la femme est boursoufflé, couvert de cicatrices. Mercy me demande la dernière dose de sédatif que nous administrons, correctement cette fois, à l’Echine. Je donne ensuite un antidote à Colin : de bonnes vieilles claques qui le font sortir de sa torpeur.

Un bruit de bottes se fait entendre dehors : les gardes rappliquent, il ne faut pas nous attarder. Nous sortons le corps de l’Echine et la chargeons dans le chariot pour la ramener. Nous l’entendons délirer dans son demi-sommeil car visiblement mon sédatif ne fait pas totalement effet : « Non, je ne veux pas y retourner » supplie-t-elle. Elle a l’air terrifiée.

Nous livrons l’Echine aux services de renseignements. Elle se réveille, un peu paniquée : « Par l’Outsider, qu’est-ce que je fais là ? Vous êtes qui ? ». Lady Finch la tient en garde, sa lame sous la gorge de la femme tatouée. « Si vous devez le faire, ayez pitié de moi et brûlez mon corps » implore l’Echine. Elle semble terrorisée à l’idée de LA revoir après l’avoir déçue. Mais qui ? « Nous ne voulons pas vous tuer, nous voulons récupérer tout ce que vous avez pris » répond Mercy. L’Echine, avoue tout, pleurant comme une enfant, loin de son image habituelle. Elle évoque les hommes de Daude qui partagent le culte. A la demande de Mercy, Colin et moi nous éloignons. Je laisse toutefois traîner une oreille, saisissant l’échange qui suit.

Mercy demande à l’Echine quelle était la teneur de son contrat car Mercy suppose que tout cela ait à voir avec la mère des embaumeurs. Et elle a bien raison…

« Je n’avais pas de contrat. Je suis sa fille préférée mais elle a décrété que je devais retourner au berceau. Mais je ne veux pas…J’espérais qu’elle m’aimerait comme une fille » avoue l’Echine.

«  Quel âge as-tu ? » demande Mercy.

« Je ne sais pas quel âge j’avais avant d’être embaumeuse » répond l’Echine.

Encore un espoir déçu me dis-je. Je fumerais bien un cigare. Ou boirait bien un verre tiens.

Mercy et l’Echine parlent de Daude. Ils travaillent ensemble apparemment. Voilà qui ne me surprend guère. L’Echine a peur qu’il revienne la chercher maintenant. Lady Mercy l’interroge encore sur ses contacts et sur tout le reste. « Je n’ai jamais rencontré personne des renseignements, prenez tout ce que vous voudrez… » répond l’Echine. Lady Mercy insiste. « On m’a donné les informations » explique l’Echine qui ne sait malheureusement pas d’où provenaient ces informations ni les lettres. A voix basse, Mercy l’interroge à nouveau sur les pactes, plus précisément aux personnes qui ont conclu des pactes mais à cela elle n’obtient aucune réponse claire de notre prisonnière.

Nous attendons ensuite Snitch, subissant les imprécations de l’Echine qui implore qu’on la brûle. Du sang coule de ses lèvres. Nous comprenons qu’elle essaye de se sectionner la langue. Lady Finch l’en empêche en lui ouvrant la bouche mais nous sommes obligés de la bâillonner et de la ligoter solidement pour qu’elle ne se suicide pas.

Partie de lore rédigée par Aegrim, notre maître de jeu

Coupure de la Criée de Wynnedown – Mois des Chansons 1836

Le Mois des Chansons de l’an 1836 arrive à son terme et si Wynnedown n’a plus à redouter les méfaits de Bloody Jack, les récentes crises ont de quoi assombrir les festivités prévues par les sujets de leurs Majestés Robert et Maureen var Morley.

Dunwall s’enfonce un peu plus dans le chaos provoqué par la Peste du Rat qui sévit entre ses murs depuis maintenant plus d’un an. Mais ce qui apparaissait d’abord comme une simple épidémie locale est devenu une pandémie qui menace de s’étendre à toutes les Îles.

Les morleyens, soucieux de l’avenir de leur terre et de leur peuple se sont tournés vers les autorités compétentes, dont les décisions au cours de cette dernière année ont laissé perplexes même les plus avertis des observateurs. Entre crise politique et diplomatique, répression sanglante de protestataires et projets scientifiques secrets… notre journal revient pour vous sur les événements majeurs de cette année 1836.

L’année 1836 aura bien sûr été marquée, pour la population de Wynnedown, par une recrudescence de crimes perpétrés par le tristement désormais célèbre gang des Ossements du Léviathan. Devenu le syndicat criminel le plus prolifique de la capitale, ses membres infernaux ont racketté, agressé, injurié, kidnappé et assassiné les citoyens de la ville des mois durant sans que la Garde Grise ne se montre capable d’y faire quoi que ce soit. La monarchie elle-même aura été prise pour cible avec le braquage des arsenaux royaux, et plusieurs commerçants et industriels auront également eu à souffrir de l’ambition démesurée de l’Échine.

La crise sécuritaire se sera finalement résorbée seule sans que les autorités n’aient aucune incidence sur le problème avec ce qui sembla être une lutte intestine pour le pouvoir. D’après les informations récoltées par nos enquêteurs de terrain, la précédente Échine aurait été évincée par un gang rival qui aurait pris le contrôle des Ossements du Léviathan. L’unité du gang étant essentiellement dû à la terreur inspirée par leur chef, nombre de ses membres auraient finalement déserté en profitant du trouble et se seraient reformés plusieurs bandes de délinquants et scélérats qui sévissent désormais comme autrefois dans les rues. Souhaitons qu’au moins la Garde Grise soit capable de traiter le problème de ces organisations maintenant que les Ossements semblent avoir implosé et perdu de leur emprise sur la ville.

Nouvelle encourageante pour les industriels et scientifiques Morleyens – l’expédition pandyssienne financée par Lord William Oldspear aura quitté les quais de la Baie de Wynnedown au Mois des Grands Froids 1836 avec à son bord une équipe de philosophes naturels dirigés par l’Alchimiste Royale, la très controversée Dr. Sandra Troshdan. Armé par la Oldspear Armament Compagny et manœuvré par un équipage expérimenté, le Golden Rule s’est élancé sur le grand océan vers le Continent Lointain avec l’espoir que cette expédition permette à Morley de rattraper le retard maritime, commercial et scientifique accumulé au cours des trente dernières années. Ce voyage de quatre mois en mer, sans compter le temps d’exploration des côtes pandyssiennes, sera le plus long et le premier de son genre effectué par un navire voguant sous pavillon morleyen. Un pas en avant permis par la libéralité de Lord Oldspear et du statut interinsulaire de sa société le dégageant de nombre de restrictions nationales consenties par notre suzerain.

Beaucoup soulignent le paradoxe soulevé par Lord William Oldspear, chef de file du parti indépendantiste de la Chambre des Lords et fustigeant les décrets impériaux qui maintiennent Morley dans on archaïsme, tout en s’exemptant de ces mêmes décrets au moyen d’un habile jeu de holding et de succursales dont les sièges sont réparties dans toutes les Îles. Rappelons à nos lecteurs que le siège social officiel de la Oldspear Armament Compagny se trouve non pas à Wynnedown mais à Redmoor, faisant de ce fait de la Société Mère de notre estimé Lord une entreprise Gristolienne. Pour autant la position politique de Lord Oldspear est on ne peut plus explicite, quoique beaucoup accusent encore un jeu de théâtre de la part d’un opportuniste qui fait de la politique un outil publicitaire.

Au rang des entrepreneurs dans une autre catégorie se trouve le moins estimé mais non moins estimable Monsieur Jonathan Shelby. Immigré gristolien ayant fui le cœur de l’Empire avant que se déclara la Peste du Rat pour investir à Wynnedown dans l’hotellerie et le frêt maritime. Connu pour être un participant de la Bloody Party et décoré pour son héroïsme par Sa Majesté Robert var Morley II, la course au succès de Monsieur Shelby ne semble pas vouloir s’arrêter puisque cet étranger aura fait l’acquisition de l’une des plus vieilles institutions de vente de spiritueux Wynnedownien – la Jameson’s Distilery. L’établissement situé à South Stone ayant fait faillite pendant la Grande Famine était devenu un lieu de squatte et d’affaires illicites. La valeur de cette distilerie devenue pratiquement nul en raison de l’atmosphère deletere du quartier, Monsieur Shelby a pu en faire le rachat pour une bouchée de pain au département d’urbanisme de la ville et inscrire la Jameson’s Distilery en reprise d’activité auprès de la Chambre des Commerces de la Morley Bank Society. Nous souhaitons bonne chance à ce gristolien pour rentabiliser un investissement périlleux à l’heure où les tensions nationales s’exacerbent.

En effet, une opération militaire jusqu’alors secret de polichinelle a été communiquée au public lors d’une séance plénière réunissant le Conseil Royal, la Chambre des Lord, ainsi que l’Ambassade Impériale qui constituent les trois grands pouvoirs politiques de l’Île. Y a été révélé que la monarchie aurait ordonné la mise à profit de la nouvelle technologie baptisée « foudrière » pour soutenir son industrie militaire en contournant les interdits du décret impérial statuant que tout usage de l’huile de baleine en Morley doit au préalable recevoir l’approbation de l’Ambassade. Le vide juridique concernant les formes alternatives d’énergie telles que celle développée par Monsieur Thorstein Breathnach, Ingénieur Royal de son état, aurait ainsi été avancé pour légitimer l’audacieuse prise de position de notre gouvernement.

Peu convaincu par cet argument, Lord Thobias Thumblewood, Légat Ambassadeur de l’Empire auprès du roi a affirmé que sa Majesté Impériale serait informée de cette « infraction » de la part de Morley.

On ignore encore quelles seront les répercussions politiques de cette politique militariste de notre souverain. Toutefois, une fois n’est pas coutume, il pourra compter sur le soutien du parti indépendantiste de la Chambre des Lords, incarné par l’impétueux Lord Oldspear qui verra certainement dans la relance de l’industrie militaire une opportunité pour son entreprise.

Les citoyens de Wynnedown et des grandes métropoles s’inquiètent quant à eux de la destination de ces armes d’un nouveau genre. A peine le réseau Breathnach est-il sorti de l’ombre pour être déployé et permettre la production d’électricité à grande échelle que la monarchie a déjà prévu un usage militaire de ce progrès. Et si Monsieur Breathnach martèle la volonté de la Engineering Tower de mettre cette énergie au service du peuple de Morley, les opérations clandestines révélées lors de la séance plénière ont de quoi laisser perplexe. La main droite du gouvernement semble en effet ignorer ce que fait la gauche, soulignant que la culture du secret est encore de mise dans les chambres de Hall Morley. Tout cela sur fond d’une enquête de grande envergure impliquant les Services de Renseignements Civils qui semblent au cœur de la tourmente.

Les Services de Renseignements Civils, organisation dirigée par Sir Vattier Isengrim, sont censément une institution dont le but est la collecte de renseignements nationaux à des fins de sécurité et d’assistance des tribunaux et de la Garde Grise. Les récents événements concernant la sinistre notoriété du gang des Ossements du Léviathan sème toutefois le doute quant à l’efficacité de ses agents, voir même quant à leur allégeance. Plusieurs membres hauts placés travaillant directement dans leur quartier général de Hall Morley auraient fait les frais de l’enquête générale commandée par sa Majesté. Suite à quoi Sir Isengrim aurait été désavoué par Sa Majesté et chargé de mener poursuivre l’enquête à travers toutes les cellules des Renseignements à travers l’Île.

Sa Majesté paraît de plus en plus isolée à mesure qu’indépendantistes et impériaux accusent les décisions d’une monarchie qui paraît incapable de choisir une ligne directrice et fait figure de girouette en autorisant des descentes musclées de la Garde Grise et des arrestations d’envergure lors de réunions favorables à l’Indépendance, tout en défiant ouvertement l’Ambassadeur Thumblewood sur le plan des récentes avancées réalisées par la Engineering Tower et ses ateliers plus ou moins officiels.

Drôle de politique que mène en vérité notre bon roi qui souffle le chaud et le froid à coup de blocus dans le détroit d’Alba et d’enquêtes internes à la recherche d’intriguant à tendance insurrectionniste, quitte à se séparer de ses plus proches conseillers, envoyés dans des missions douteuses loin de Wynnedown. L’indécision de Hall Morley en cette période de crise est-elle motivée par un excès de prudence ou au contraire des élans de défiance à l’égard d’une Dunwall ébranlée ?

Le cabinet du roi aura répondu à nos questions lors d’un bref communiqué indiquant que « Leurs Majestés Robert II et Maureen s’évertuent à guider Morley à travers cette époque d’incertitude et de précarité en soupesant chaque décision au regard des enseignements de l’Histoire et de la sagesse des conseils de leurs ministres ».