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Verdun

Publié: 3 août 2011 dans Voyages
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Verdun est une jolie petite ville d’environ 20000 habitants située en Lorraine, dans le département de la Meuse (dans le Nord-Est de la France, quoi).

Mais Verdun est avant tout un lieu chargé d’histoire où s’est déroulée une des batailles majeures de la guerre de 14-18. Une guerre qui semble loin et pourtant…Mon court séjour dans cette ville me fait dire que tout français devrait se rendre à Verdun ne serait-ce qu’une fois dans sa vie. Parce que là-bas, on prend véritablement conscience du mot « guerre ».

Nous avons d’abord visité le mémorial de Verdun. Ce musée vaut vraiment le détour car évidemment, la région est riche en pièces de guerre (à l’heure actuelle, on a toujours pas retiré la totalité des obus qui ont été tirés entre 1914 et 1916).On peut donc y voir des cendriers fabriqués par les soldats (dont un avec la pointe d’un casque allemand), des uniformes (on note le passage de la tenue rouge voyante qui se portait encore en 1914 à une tenue bleu horizon plus discrète pour les français) ; des canons (la portée de certains atteint 12 kilomètres !), deux avions, des lettres, des manuscrits, des instruments médicaux, etc. Et surtout, on peut en apprendre plus sur la bataille de Verdun.

La bataille de Verdun a duré 300 jours, du 21 février au 19 décembre 1916. 300 000 personnes sont mortes au cours de cette bataille (163 000 français et 143 000 allemands). Près de 500 000 ont été blessées. Environ 60 millions d’obus ont été tirés au cours de l’année 1916. Le paysage autour de Verdun témoigne d’ailleurs de la puissance de cette déferlante d’artillerie : les terrains ont été complètement bouleversés, certains cratères gigantesques et des tranchées défigurent encore les forêts avoisinantes. En visitant le musée, j’ai aussi découvert un espace consacré aux colonies françaises : j’y ai appris que des sénégalais, des somaliens et des magrébins (notamment) étaient venus se battre en France. J’ai aussi appris, chose que j’ignorais, que l’écrivain Alain Fournier (auteur du roman « Le grand Meaulnes » était mort au cours de la guerre de 14-18). Et bien plus encore.

Aux abords de Verdun on observe par ailleurs quelques statues évoquant la ligne Maginot ou l’endroit où les allemands ont stoppé leur progression, marqué par un lion de pierre couché.

Après la visite du mémorial, nous nous sommes rendus à l’ossuaire de Douaumont. En voyant le bâtiment, on pense tout d’abord : ça, un ossuaire ? Mais quel intérêt ? Il est plutôt laid ce bâtiment en plus…En voici une photo :

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

En réalité, tout autour de l’ossuaire, à la base de l’édifice, on trouve des petites fenêtres par lesquelles on aperçoit des ossements en tout genre : tibias, crânes (d’adultes et d’enfants), fémurs… bref des tas et des tas de morceaux de squelettes entassés. Il y a près de 130 000 personnes non identifiées là-dessous. Cela donne froid dans le dos, vraiment. Et à ce moment, on commence pleinement à prendre conscience du sens du mot « guerre ».

A l’intérieur de l’ossuaire, les murs, du sol au plafond, sont recouverts des noms des soldats tués au cours de la guerre. Il y en a des milliers également. Des milliers…

Cela dit, ce qu’on voit devant l’ossuaire annonçait déjà la couleur :

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Puis nous sommes allés au fort de Douaumont. Je joins ici une photo du fort et quelques  photos du toit du fort qui vous permettront d’observer les traces laissées par les obus, c’est impressionnant :