DISHONORED 7 : Briser l’Echine (4ème partie)

Publié: 5 août 2023 dans Jeux de rôle, Victorien/Steampunk

Voici la suite de nos aventures dans l’univers de Dishonored (voir les posts précédents sur le sujet pour plus d’infos : background des personnages, univers…).

Merci encore à Aegrim pour cette belle aventure et à mes compagnons de route : Lorinea (Lady Mercy Finch, officier de l’armée grise), Vrael (Edwards Pratts, ancien de l’armée grise) et AtomycSound (Colin Shakleton, ancien marin). J’incarne pour ma part Jonathan Shelby, un marchand-explorateur.

Je remercie également Aegrim pour toutes les données contextuelles ou de lore écrites par ses soins que j’ai récupérées dans mes posts.

Partie du 19 juillet 2022

Nous avons pu incarcérer et interroger l’Echine qui reste secouée de soubresauts frénétiques, terrifiée par quelque chose qui m’échappe. Elle était prête à se suicider en se sectionnant la langue plutôt que de nous laisser la capturer. C’était en fait une ancienne embaumeuse, liée par un pacte sinistre. Snitch a été prévenu de la réussite de notre mission, nous attendons son arrivée.

Je contemple notre prisonnière, maigre, tatouée des pieds à la tête de motifs végétaux, principalement. Colin reconnaît certains des colifichets qu’elle arbore : des cornes d’os de baleine gravées de runes cabalistiques qu’on pose souvent sur les navires en guise de protection. Je réfléchis en silence sur la connexion qui peut exister entre Daude et l’Echine.

Edwards ouvre la porte à Snitch qui s’adresse à nous : « J’ai bien reçu votre message. Je ne m’attendais pas à une telle efficacité, si rapidement ». Son regard se porte immédiatement sur l’Echine. « Incroyable » commente-t-il. Nous confirmons qu’il s’agit bien de la cheffe du gang des ossements du Leviathan. Nous expliquons également à Snitch qu’elle a essayé de se suicider, ce qui risque de compliquer les interrogatoires. Mercy résume les informations que nous avons récoltées et la requête de l’Echine qui souhaite qu’on brûle son cadavre. Une superstition selon Snitch. Mercy lui fait part de la « capacité » que nous avons pu observer chez Daude. Snitch me demande si mes « poisons » fonctionnent sur la prisonnière, ce à quoi je réponds par la négative. Snitch demande donc à Edwards de se tenir prêt à intervenir pour l’assommer d’un coup de crosse de fusil si besoin. Lady Finch ôte le bâillon de l’Echine. Cette dernière essaie de négocier sa libération pour pouvoir s’enfuir en échange des informations qu’elle nous donnera sur la distillerie, pour nous permettre de nous y introduire. Snitch lui présente la perspective d’une grâce, bien que cela nous semble illusoire. Toutefois, l’Echine n’a guère d’options.

Snitch demande ensuite à s’entretenir avec moi. Il m’invite à m’asseoir, ce que j’accepte volontiers. Que veut-il me proposer ? Une place dans l’aristocratie ? Non, il a mieux apparemment. Maintenant que l’Echine est hors-jeu, le chef de gang doit être remplacé. Une guerre entre les lieutenants ne devrait pas tarder à voir le jour. Pour éviter cette déstabilisation, il me propose de prendre la place de la cheffe de gang, ce qui ne m’enchante pas. Je n’ai jamais envisagé de devenir un gangster, un hors-la-loi. Je suis opportuniste en matière de commerce, d’affaires. Ai-je réellement les épaules d’un meneur de bandits ? Je ne crois pas. Je discute avec Snitch, qui est très doué dans ce domaine. Il évoque la perspective d’un anoblissement en prime, sans laisser de côté cette idée de reprise du gang. Mercy et Edwards s’insurgent contre cette proposition, Snitch voulant encore faire une expérimentation sur le peuple morléyen. Snitch leur rappelle le contexte actuel et la menace d’extension de la Couronne : le pays devant faire face à une épidémie de peste, elle cherchera refuge à Morley. Il évoque l’intervention d’une certaine « Miss Silver » et la nécessité d’éviter une guerre civile. Il veut faire de la distillerie un nouveau laboratoire d’ingénierie. Soit, mais il faut d’abord récupérer cette distillerie. Je me tourne vers l’Echine : « Pensez-vous réellement pouvoir fuir ? ». Elle croit cela possible si elle arrive à quitter l’île. Je la questionne sur Daude, plus particulièrement sur ses mystérieuses capacités. Elle me sort une diatribe religieuse ou mystique et me parle de l’Outsider, une entité. Je ne saisis guère ces propos. Néanmoins, l’Echine est d’accord pour coopérer.

Nous nous rendons donc à la distillerie, en fiacre. Une demi-heure jusqu’à traverser le fleuve. Le fiacre s’arrête devant le bâtiment de la distillerie Saint James. Nous descendons. Edwards tient fermement l’Echine. Des brigands patibulaires à l’entrée sont prêts à nous renvoyer dans nos pénates. Je me place alors quelques pas derrière Edwards. Faisant claquer ma canne au sol avec l’assurance associée, je lance : « Alors, c’est comme ça qu’on accueille le nouveau patron ? ». Les bandits sont stupéfaits et la vue de l’Echine ligotée les convainc de reculer. Nous entrons. A l’intérieur des regards se posent sur nous, des hommes, parfois jeunes, pas si patibulaires que ça finalement. Je m’avance devant l’Echine annonçant qu’il va y avoir du changement mais qu’il y aura du travail pour tout le monde.

L’Echine nous conduit vers les bureaux, à l’étage. J’ouvre la marche, dignement. Jusqu’au bureau, plutôt en désordre. Un coffre-fort a été réaménagé en couchette. C’est donc là qu’elle dormait. Nous cherchons dans les papiers. Je trouve le livre de comptes de la cheffe de gang. Je parcours les documents : de beaux revenus, une prime de tranquillité pour la garde grise. Un livre intitulé « Convoquer l’Outsider »… Curieux. L’initiale « W » apparaît également sur certains documents. Je m’adresse ensuite aux ouvriers pour leur annoncer que nous allons transformer la distillerie en usine.

Mercy trouve un rapport médical concernant l’Echine. Et un document signé « Aubépine ». Quelque chose sur la musique mathématique qui perturbe le vide qui circule en chacun de nous et les dons que l’Outsider accorde. Lady Finch demande qui est Aubépine à l’Echine. C’était son nom d’embaumeuse nous explique-t-elle. « C’est vous qui avez fait la boîte à musique pour Maureen ? » demande Mercy. L’Echine répond par l’affirmative. « Elle n’a plus rien à voir avec la Mère » dit Mercy. « Impossible. On a affaire à elle tôt ou tard » répond la captive. « Elle devrait quitter l’île le plus tôt possible » ajoute-t-elle. « On échappe pas au Nagflard, le navire de peau… ».

Des bruits de botte résonnent, ainsi que la comptine des embaumeurs. Ils viennent pour l’Echine, qui se met à trembler comme une feuille. Mercy la détache. Elle part aussi vite qu’elle peut et actionne une hampe de sa couchette, libérant une lame. Puis elle sort de son bureau, armée d’une faux. Je jette un œil vers elle, laissant passer les embaumeurs. L’Echine leur fait face vaillamment, faisant tournoyer sa faux : « Je suis votre grande sœur. N’espérez pas m’avoir. Je suis Aubépine, la fille prodige ! ». Elle essaie d’utiliser un pouvoir, sans succès. « Mère a donc pris sa décision ! ». Les embaumeurs la chargent. Elle se bat, sans faillir. Ils plantent leurs lames dans ses jambes. Elle hurle de douleur. Ils commencent à la traîner. Mercy tente une diversion, distrayant brièvement les embaumeurs. L’Echine en profite pour tenter un dernier mouvement : elle bascule par-dessus la rembarde. Un bruit atroce s’ensuit tandis qu’elle hurle, brûlée vive dans le plomb en fusion d’une cuve en bas. Quelle horreur… Je trésaille. Le pire dans tout cela étant qu’elle semble rire, satisfaite d’avoir échappé à un sort qui serait pire que cette mort. A son destin. Le plomb en fusion achève de la dissoudre.

Les embaumeurs s’approchent de Mercy qui regardait la scène. Edwards se précipite vers elle. Colin aussi. Ils s‘interposent. Pour ma part, je ne bouge pas car je sais que ce n’est pas la date pour Mercy. Elle ne mourra pas aujourd’hui. Les embaumeurs estiment leur mission accomplie dans la mesure où la vie demandée a bien été offerte. Ils se retirent en silence. Edwards réconforte Mercy. Puis Colin va ramasser l’arme de l’Echine. Cette dernière est sculptée à divers endroits et comporte plusieurs mécanismes escamotables. Colin la tend à Edwards : « Regarde, ça a l’air drôlement bien conçu comme arme ». « Je pense que cela intéressera Miss Silver » répond Edwards.

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