Archives de la catégorie ‘Fantasy’

La bibliothèque de Mount Char (lecture)

Publié: 27 décembre 2021 dans Fantasy, Lectures
Tags:

Scott, Hawkins, La bibliothèque de Mount Char, Editions Denoël, 2017, 566 pages.

Voilà bien longtemps que je n’avais pas lu de fantasy, le genre m’ayant lassé depuis plusieurs années, après une longue période passée à en lire. Mais quelle ne fut ma surprise en lisant ce livre qui je dois le dire m’a autant plus par son format, la facilité de lecture, l’originalité des personnages, quelques passages cruellement drôles et le dénouement surprenant de l’histoire, le tout sans mièvrerie, je dirais même qu’il s’agit de dark fantasy et franchement, ça fait plaisir !

Résumé : Carolyn était une jeune Américaine comme les autres. Mais ça, c’était avant. Avant la mort de ses parents. Avant qu’un mystérieux personnage, Père, ne la prenne sous son aile avec d’autres orphelins.
Depuis, Carolyn n’a pas eu tant d’occasions de sortir. Elle et sa fratrie d’adoption ont été élevés suivant les coutumes anciennes de Père. Ils ont étudié les livres de sa Bibliothèque et appris quelques-uns des secrets de sa puissance. Parfois, ils se sont demandé si leur tuteur intransigeant ne pourrait pas être Dieu lui-même.
Mais Père a disparu – peut-être même est-il mort – et il n’y a maintenant plus personne pour protéger la Bibliothèque des féroces combattants qui cherchent à s’en emparer.
Carolyn se prépare pour la bataille qui s’annonce. Le destin de l’univers est en jeu, mais Carolyn a tout prévu. Carolyn a un plan. Le seul problème, c’est qu’en s’acharnant à créer un nouveau dieu elle a oublié de préserver ce qui fait d’elle un être humain.


Un post groupé pour évoquer quelques unes de mes lectures de l’été. Ici j’ai nommé :

  • Paul Auster, « Moon Palace »

J’ai reçu en cadeau ce livre inattendu. Le nom de l’auteur m’était familier bien que je n’aie jamais lu auparavant d’autres romans de Paul Auster mais il a à son actif une bibliographie étendue, en effet.

Moon Palace est un roman étrange qui nous conte l’histoire, à la première personne, d’un étudiant qui se laisse aller au début de l’histoire aux affres de la déréliction, jusqu’à devenir un clochard…Je l’ai suivi sans déplaisir, l’écriture est agréable, parfois un peu crue mais juste lorsque cela est nécessaire et toujours justifié car autant appeler un chat un chat, comme on dit.

Par la suite, le « héros » va travailler au service d’un vieil homme au tempérament particulier, tantôt détestable, tantôt émouvant, qui aime lire en tout cas et a le chic pour narrer des histoires, même si la part de vérité est parfois difficile à cerner mais après tout, on s’en fiche, on aime vivre avec lui finalement ses aventures…jusqu’au dénouement du livre sur lequel je n’en dirai pas davantage.

Je ne peux pas dire que j’ai adoré ce livre. Je l’ai apprécié. Je crois que c’est un roman dont l’appréciation dépend vraiment de chacun tant il est original. En tout cas je l’ai lu facilement, preuve qu’il est au moins bon 🙂

  • Roger Zélazny, « 24 vues du Mont Fuji par Okusai »

Je connaissais la saga de fantasy des Princes d’Ambres de Roger Zélazny que j’ai lue il y a bien longtemps. J’avais beaucoup aimé cette série de livres et outre le nom de l’auteur, j’ai été attirée par la couverture de ce livre aux éditions « Une heure lumière », qui ont sorti un ensemble de livres sous un petit format mais très joli, avec des couvertures sur fond blanc de belle qualité.

24 vues du Mont Fuji par Okusai relate le voyage initiatique d’une femme dont on ignore les raisons au départ. Elle a entrepris de visiter tous les lieux depuis lesquels le peintre japonais a réalisé ses célèbres oeuvres. Petit à petit on découvre qu’elle évolue dans un univers futuriste en réalité et que son mari n’est peut-être pas vraiment mort…

J’ai bien aimé ce petit livre de science-fiction même s’il ne m’a pas étonnée car le thème abordé est assez typique des livres du genre des années 80. Cela se lit néanmoins aussi !

  • Becky Chambers, « L’espace d’un an »

Voilà une belle découverte ! Un bon livre de science-fiction centré sur l’équipage d’un vaisseau qui creuse des tunnels dans l’espace. On sent que c’est écrit par une femme car l’histoire est davantage centrée sur le relationnel entre ces différents membres et les moeurs de chacun, ce qui n’est pas pour déplaire, c’est très intéressant. Il faut préciser que l’équipage en question est hétéroclite : il y a trois humains, plusieurs extraterrestres de type différent dont un de type reptilien et un dont l’espèce est quasiment éteinte. Un navigateur extraterrestre aussi dont on apprend la « composition » au fil du roman. Et une IA…Tout ce petit monde vit à bord, dans cet espace clos, s’aime, se déteste, travaille ensemble, partage…J’ai adoré le traitement que fait l’auteur des races extraterrestres notamment et c’est bien écrit également. En plus, ce livre laisse un parfum de bonne humeur, je l’ai trouvé simplement beau, je recommande !

Harry Potter : suite et fin !

Publié: 9 août 2014 dans Fantasy, Lectures
Tags:,

Puisque j’avais entrepris de parler de Harry Potter avec un enthousiasme non dissimulé, je ne puis m’arrêter en si bon chemin et me vois contrainte de faire un  bref résumé de mes impressions à la lecture des 4 derniers tomes de la saga… J’avoue que la lecture du quatrième tome, « Harry Potter et la coupe de feu » fut un peu moins aisée, pour diverses raisons. Tout d’abord parce que le style littéraire évolue un peu : le livre est nettement plus épais, il y a des morts, c’est plus sérieux et donc cela requiert un peu plus de concentration. Ensuite, hélas, parce qu’il y a quelques longueurs. J’ai trouvé le démarrage un peu lent, entre autres. Par ailleurs, les amourettes d’adolescents m’ennuient et qu’il y a de larges passages sur ce sujet. Pour finir, alors que j’entendais certains fans des bouquins s’insurger parce que les adaptations cinématographiques avaient tronqué certains passages, notamment le fait qu’Hermione monte une société de libération des elfes de maison, je comprends soudain mieux pourquoi cela a été coupé. C’est inintéressant car trop superficiel et caricatural. En gros, les elfes de maison sont des petites créatures employées comme esclaves de maison et Hermione s’insurge contre ce traitement. Mais en réalité, il se trouve que les elfes sont très satisfaits de ce statut et ne veulent pas en changer. En fait, tout le monde s’en fiche…Du coup, j’approuve totalement le traitement du film sur ce point. Par contre, le personnage de Dobby, l’elfe de maison est nettement plus attachant dans les livres.

Vient ensuite « Harry Potter et l’ordre du Phénix ». Probablement l’opus qui m’a le moins plu de toute la série. C’est intéressant, mais un peu trop long à mon goût aussi. Heureusement, le rythme est un peu relancé dans « Harry Potter et le Prince de Sang-mêlé ». Encore une fois, on constate que l’histoire est bien ficelée. J’aime le traitement consacré au professeur Rogue dans les livres. Un personnage ambigü sur lequel on découvre enfin toute la vérité. On apprend aussi un peu mieux qui était Voldemort, son enfance. Mais aussi qui est Dumbledore. Un gentil vieux sorcier qui a pris Harry sous son aile, vraiment ? ^^ L’histoire est de plus en plus sombre, il y a de plus en plus de morts et il va falloir détruire Voldemort. Commence alors la quête d’Harry Potter, sûrement très inspirée de celle de Bilbo le Hobbit, mais tout aussi épique…

La quête et son dénouement vont se jouer dans le dernier livre de la saga, « Harry Potter et les reliques de la mort ». Cette fois, Harry ne retourne pas à l’école, il part avec ses amis Ron et Hermione à la recherche des artefacts qui permettront la destruction de Voldemort (histoire que j’ai trouvée très bien amenée cela dit au passage, je vous laisse le plaisir de la découvrir dans les romans si vous ne l’avez pas déjà fait). Il y a quelques longueurs au début du livre lorsque les personnages campent dans la forêt mais on reste accroché parce qu’on a envie de connaître la fin, parce que malgré tout, c’est sérieux, cette lenteur est dans l’ensemble assez justifiée. Et on tient jusqu’à l’affrontement final, digne fin d’une saga épique ! Et on referme l’ouvrage en se disant qu’on le relira un de ces jours et que les livres sont décidément bien mieux que les films.

(J.K.) ROWLING, Harry Potter et la coupe de feu, éd. Folio Junior, 2001, 766 pages.

(J.K.) ROWLING, Harry Potter et l’ordre du Phénix, éd. Gallimard, 2003, 976 pages.

(J.K.) ROWLING, Harry Potter et le prince de Sang-mêlé, éd. Folio Junior, 2006, 747 pages.

(J.K.) ROWLING, Harry Potter et les reliques de la mort, éd. Folio Junior, 2008, 882  pages.

Harry Potter (J.K ROWLING)

Publié: 8 juillet 2014 dans Fantasy, Lectures
Tags:,

Enfin, passé le phénomène de mode et l’a priori négatif qui m’avait conduit à me contenter de regarder les films, puis à penser que c’était un poil trop enfantin pour moi, me voilà finalement en possession des livres de la saga Harry Potter, généreusement prêtés par ma petite sœur.

On m’en a dit tant de bien, on m’a tant vanté la qualité supérieure des livres aux films que j’ai décidé de m’y mettre.

Hé bien il faut que je vous dise : c’est très bon, c’est carrément addictif.

Bon, d’accord, le premier tome (Harry Potter à l’école des sorciers) s’adresse clairement aux enfants. C’est l’histoire d’un gamin orphelin confié à la garde de son oncle et sa tante qui le traitent presque comme Cendrillon. En plus, ces derniers détestent tout ce qui a trait à la magie et n’en parlent jamais avec Harry. Heureusement, Harry, à l’aube de ses onze ans est soudain convoqué à Poudlard, l’école des sorciers. Un monde merveilleux s’ouvre alors à lui… Au vu des éléments de l’histoire et de l’âge du personnage on comprend que ça s’adresse plutôt aux enfants. Certes. Mais il y a quand même un petit côté mystérieux : Harry Potter a survécu au terrible sorcier Voldemort dans des circonstances inexpliquées. Il en garde une drôle de cicatrice sur le front. Et puis il se passe des choses un peu étranges aussi à Poudlard, l’école des sorciers…On est appâté par l’histoire et les détails magiques, bien trouvés, parfois drôles, bien que l’auteur se soit clairement inspirée de folklores et histoires existantes (donc rien de très novateur). Mais c’est bien écrit et je me suis faite embarquer, hop, j’ai dévoré le bouquin.

Idem avec le deuxième tome (La chambre des secrets). Pourtant, dans mon souvenir, le film n’était pas terrible. Hé bien autant pour moi, plouf, j’ai bien accroché aussi. J’ai même mieux compris l’histoire de Tom Jedusor (à croire que j’avais décroché du film à ce moment là). Et c’est bien ficelé en prime. Bon, ok, c’est toujours un peu gamin. Mais on s’en fiche après tout, qui a dit que les adultes étaient autre chose que de grands enfants ?

Et j’ai attaqué le troisième tome. Ici, un assassin échappé d’une super prison magique, réputé pour avoir tué 13 personnes, semble poursuivre Harry qui, de son côté, est essentiellement occupé à préparer le tournoi de Quidditch (le football des sorciers) de l’école. L’ambiance est lourde, plus pesante, c’est un peu plus sérieux que les tomes précédents. Encore un bon point pour l’histoire que j’ai trouvée bien menée et encore une fois, on en apprend un peu plus sur le passé de Harry Potter, ses parents etc…

Sur ce, j’ai à présent bien entamé le quatrième volume : La coupe de feu. J’ai trouvé le démarrage un peu plus long, la mise en place plus lente et il y a quelques longueurs. Je comprends mieux pourquoi la partie sur la révolte des elfes de maison a été coupée dans le film car je la trouve effectivement inintéressante. L’histoire est pour le moment assez classique, un peu attendue. Et les amourettes d’enfants de quatorze ans ne me passionnent guère. J’attends d’en avoir fini la lecture pour me prononcer définitivement mais je suis un peu moins emballée par cet opus.

En revanche, si vous voulez profiter d’un moment de détente et de divertissement (et que vous n’êtes pas réfractaires aux histoires de magie), foncez lire les autres Harry Potter 🙂

(J.K.) ROWLING, Harry Potter à l’école des sorciers, éd. Folio junior, 2000, 302 pages.

(J.K.) ROWLING, Harry Potter et la chambre des secrets, éd. Folio junior, 2002, 360 pages.

(J.K.) ROWLING, Harry Potter et le prisonnier d’Azkaban, éd. Folio junior, 2002, 461 pages.

Je viens de finir de lire le tome 6 de la série « Les annales du Disque-monde » de Terry Pratchett, que j’ai évoqué à plusieurs reprises dans des posts précédents.

En bref, je dirais que cet opus n’est clairement pas le meilleur de ceux que j’ai lus pour l’instant. Toutefois, comme toujours, quelques personnages valent le détour, quelques phrases bien senties et drôles aussi. J’accorderai une mention spéciale au chat dénommé Gredin qui fait l’objet de quelques descriptifs savoureux. Et une citation qui a retenu mon attention :

(Les sorcières, dont la fameuse Mémé Ciredutemps, regardent une pièce de théâtre)

« Mémé n’avait jamais eu beaucoup de temps à consacrer aux mots. Ils manquaient trop de substance. Aujourd’hui, elle regrettait de ne pas l’avoir trouvé, le temps. Oui, les mots étaient immatériels. Aussi doux que l’eau mais également aussi puissants. Et maintenant ils se ruaient sur le public, érodaient les digues de la vérité et balayaient le passé ».

Terry Pratchett aime en tout cas les allégories et les jeux de mots, une combinaison qui fonctionne bien ^^

T. PRATCHETT, Trois soeurcières, éd. L’atalante, 348 pages, 2008.

Sourcellerie (T. PRATCHETT)

Publié: 18 janvier 2013 dans Fantasy, Lectures
Tags:

Voici la suite de la série « Les annales du Disque-monde » de Terry Pratchett. Pour ceux qui ne connaîtraient pas, je vous renvoie à mes articles précédents consacrés aux 4 premiers volumes du cycle.

Dans « Sourcellerie », nous voilà confrontés à Thune, un sourcelier. Or, cela fait bien longtemps que la sourcellerie a été bannie du Disque-monde, seule est tolérée la magie. Magie plutôt inoffensive en général, les mages ayant tendance à rester enfermés dans l’enceinte de l’université de l’Invisible, produisant de multiples inventions dont aucune ne sert les besoins de la ville (Ankh-Morpork).

Mais Thune entend bien changer tout cela. Il débarque à l’université et réclame le titre d’Archichancelier, le grade le plus élevé parmi les mages. Il entend bien faire des mages les maîtres du monde et commence à faire agir la sourcellerie, ce qui ne manque pas d’entraîner d’importantes perturbations sur le Disque-monde. Et l’apocralypse* approche à grands pas…

Heureusement que Rincevent, le mage qui ne sait pas jeter un sort, est là pour sauver les habitants du monde. Heureusement qu’il croisera le chemin de Conina, la fille de Cohen le Barbare, le plus grand héros du Disque. On retrouvera également avec bonheur le Bagage en poirier savant (un bois qui a des capacités très étranges), toujours aussi fidèle à son propriétaire, au grand dam de Rincevent. Et d’autres personnages typiques de l’univers de Terry Pratchett. Ainsi que quelques jeux de mots de bon goût, comme toujours.

J’adresserai une mention particulière ici au bibliothécaire de l’université qu’on a certes déjà rencontré dans les romans précédents, mais qui joue ici un rôle plus important. Pour faire court, sachez que le bibliothécaire était anciennement un humain. Mais un jour, il a été changé en orang-outan. Depuis, il refuse de reprendre apparence humaine, le fait de passer sa vie à manger des bananes, profiter de la préhension de ses membres anthropoïdes sans se poser de questions existentielles, lui convenant finalement très bien. On ne manquera pas de noter à la lecture des ouvrages que le bibliothécaire s’exprime uniquement par des « ook » que la plupart des gens semblent comprendre.

Bref, un bon extrait d’humour un peu absurde sur fond de fantaisie burlesque. So Pratchett. On aime ou on aime pas. Personnellement, j’adhère !

(T.) PRATCHETT, Sourcellerie, Editions Atalante (parce que les couvertures sont jolies), 2008, 334 pages.

*Oui, c’est bien de l’apocRalypse qu’il est question dans le roman, ceci n’est pas une faute de frappe.

Mortimer (T. Pratchett)

Publié: 31 janvier 2012 dans Fantasy, Lectures
Tags:

Voilà un excellent Pratchett.

Pour rappel, pour ceux qui ne connaîtraient pas, Mortimer est le quatrième tome de la série du Disque-Monde dont j’ai parlé dans certains posts précédents.

Le jeune Mortimer est un rouquin maladroit incapable d’aider ses parents aux travaux des champs. En désespoir de cause, ces derniers l’amènent à la foire de l’embauche.

Alors que la nuit tombe et que Mortimer attend toujours d’être embauché, un mystérieux employeur aux mains étranges se présente… et pas n’importe quel employeur puisqu’il s’agit de la Mort en personne. La Mort qui rappelons le est un être masculin qui s’exprime en lettres majuscules (une voix pesante, comme du plomb). Evidemment, la Mort est un squelette mais a aussi certains pouvoirs spéciaux et c’est probablement mon personnage préféré du Disque-Monde (je ne dois pas être la seule fan).

La Mort a une logique un peu spéciale mais néanmoins pas bête. Et en dépit de son apparente absence totale d’émotions, Il ressent certaines choses aussi et a une certaine vision de l’humanité qu’on découvre tout au long de ce quatrième roman pour notre plus grand bonheur.

(T.) PRATCHETT, Mortimer, Ed. L’Atalante, 1994, 297 pages.

La huitième fille (Terry Pratchett)

Publié: 23 décembre 2011 dans Fantasy, Lectures
Tags:

Et en avant pour le 3ème tome des annales du Disque-monde de Terry Pratchett !

Avant de mourir, le mage Tambour Billette décide, suivant la tradition du Disque-Monde, de céder ses pouvoirs à un huitième fils. Il laisse donc son bourdon au huitième fils du forgeron de Trou-d’Uques qui s’avère en réalité être une fille, la petite Eskarina. Mais on a jamais vu un mage femelle sur le Disque-monde ! Eskarina va donc d’abord apprendre à devenir sorcière sous la houlette de Mémé Ciredutemps…

Ce tome est peut-être moins drôle que les précédents mais bizarrement, j’ai pris davantage de plaisir à le lire. J’ai trouvé les personnages peut-être plus attachants en dépit, il faut bien le reconnaître, du caractère naturellement cocasse du mage Rincevent (je vous renvoie à mes articles précédents sur les oeuvres de Pratchett) pour plus d’informations sur le sujet. Accessoirement, je trouve que l’on apprend pas mal de choses intéressantes sur la manière dont est appréhendée et s’exerce la magie sur le Disque-Monde dans ce roman.

T. PRATCHETT, La huitième fille, Editions L’Atalante, 2007, 270 pages.

N.B : les Annales du Disque-monde sont également disponibles aux éditions Pocket il me semble mais j’avoue avoir craqué pour les couvertures des éditions L’Atalante.

Chose que je n’ai pas faite avant, peut-être est-ce également là l’occasion de dire quelques mots de l’écrivain.

Alors voilà : Terry Pratchett est né le  avril 28 avril 1948 en Angleterre et il est toujours vivant. Il est essentiellement connu pour la série de livres des Annales du Disque-monde qui fait l’objet d’un bon nombre de mes articles. Mais apparemment, en 2007, l’auteur a appris qu’il avait la maladie d’Alzeimer et a depuis, entrepris des démarches pour obtenir un suicide assisté. Pour le reste, je vous renvoie à l’article de Wikipédia qui est plutôt complet sur le sujet.

Le cycle d’Elric (M. Moorcock)

Publié: 20 décembre 2011 dans Fantasy, Lectures
Tags:

Le cycle d’Elric est une saga qui se décompose en 10 tomes.

Le premier, « Elric des dragons » est un ouvrage de fantasy classique, facile à lire et très distrayant. On y découvre toutefois pourquoi l’univers d’Elric présente une certaine originalité, lui ayant valu la classification de « dark fantasy ». En effet, tout d’abord, Elric, le héros, est plutôt atypique. On a affaire ici à un homme faible, malade, qui ne doit sa survie qu’à des médicaments divers. De plus, il a été élevé dans la plus pure tradition melnibonéenne qui implique une certaine tolérance à la cruauté. Par conséquent, il ne faut pas s’attendre à un héros paladin au coeur loyal et pur : Elric ne s’émeut pas nécessairement du recours à la torture. Accessoirement, ses ancêtres vénèrent depuis des générations Arioch, un démon et Elric se trouve rapidement accompagné de Stormbringer, l’épée buveuse d’âme qui a tendance à effectuer elle-même ses propres choix quelquefois…

Dans l’univers d’Elric rien n’est tout blanc ou tout noir. Les différentes forces (Chaos et Equilibre) coexistent au sein d’un monde régi par la Balance et aucune n’est fondamentalement bonne ou mauvaise, ce qui constitue un second caractère original de l’œuvre de Moorcock.

Reste que la lecture du cycle d’Elric se corse parfois un peu. Le second tome, « La forteresse de la perle », m’a en effet vaguement fait penser à Inception car Elric voyage à travers les rêves.

Dans le troisième tome, encore plus nébuleux, Elric voyage à travers les espaces-temps (Le navigateur sur les mers du destin) et là j’avoue que je me suis un peu perdue.

Les romans intermédiaires sont ensuite plus compréhensibles mais la fin m’a laissée totalement perplexe : je n’ai pas bien compris et à mon avis, il faut s’y reprendre à deux fois pour véritablement comprendre ce qu’a voulu dire l’auteur si tant est qu’il y a un message.

Mon opinion sur le cycle d’Elric demeure donc à l’image de l’œuvre : ni bon, ni mauvais, ni blanc ni noir, peut-être juste gris…

Michael MOORCOCK, « Le cyle d’Elric », Editions Omnibus,2010, 1200 pages.

Présentation de l’éditeur
 » Un temps vint où il y eut de grandes transformations sur la face de la Terre et dans les Cieux, où la destinée de l’Homme et des Dieux fut martelée dans la forge de la Fatalité, où des guerres monstrueuses et des actions d’éclat se préparèrent dans l’ombre. Et en ce temps-là des héros se dressèrent. Le plus grand de ces héros était un aventurier au funeste destin, armé d’une épée runique gémissante qu’il haïssait. Son nom était Elric de Melniboné, Prince des Ruines, seigneur d’une race éparpillée sur un monde qu’elle avait jadis dominé. Elric, sorcier et homme d’épée, homme de guerre et de magie, souillé du sang de sa race, destructeur de sa patrie, albinos au blanc visage et dernier de sa lignée. « . Pour la première fois réunis en un seul volume, tous les livres du cycle d’Elric déroulent ici leur splendeur sauvage, lyrique et romantique.

Quatrième de couverture

Et ce fût l’ère des jeunes Royaumes. Des héros se dressèrent. Des prophéties s’accomplirent. Près du Désert des Larmes, Elric au funeste renom crut trouver un sursis en compagnie d’une femme. Le Chaos et la Loi rassemblaient leurs forces en vue de l’assaut. Qui serait l’ultime victime ? Le prince albinos regardait la lame noire qu’il avait tant haïe ; elle avait tué ses amis et ses maîtresses, volé leurs âmes pour soutenir ses forces évanescentes. Cette fois elle voudrait plus. Il se sentait nargué. Alors il crut entendre un rire sauvage emplissant l’univers des échos de sa joie impie. Et quand vint l’heure, il comprit que c’était dérisoirement simple, et qu’il savait depuis toujours. 

Le huitième sortilège (T. Pratchett)

Publié: 19 juillet 2011 dans Fantasy, Lectures
Tags:

Je viens de lire le deuxième tome des annales du Disque-Monde de Terry Pratchett.

On y retrouve le mage Rincevent flanqué de Deux-Fleurs, le touriste à l’optimisme inébranlable et de son bagage en poirier savant qui n’en fait décidément qu’à sa tête. En chemin ils croisent Cohen, le héros barbare vieillissant et une tribu de trolls aux dents brillantes…Cette fois, une étoile rouge mystérieuse menace le Disque-monde dont la survie repose sur le sortilège enfermé à l’intérieur de la tête de Rincevent, le mage calamiteux après lequel tout le monde semble décidément courir.

Un tome sympathique quoiqu’un peu moins drôle à mon goût que le premier (« La huitième couleur » sur lequel j’ai rédigé un article précédemment). On y découvre néanmoins pas mal de nouveaux éléments (l’endroit où habite la Mort notamment) et les réflexions humoristiques font toujours mouche (mention spéciale aux arbres de la forêt enchantée et à la relation entre Rincevent et le bagage aux mille pattes).