A l’aune des arbres mordorés
Je marche sous la pluie les chaussures mouillées.
L’humidité me fait un peu frissonner.
Longeant le canal je me hâte de rentrer,
Perdue dans un songe automnal.
Soleil voilé des journées hivernales,
L’époque des cheminées et des soirées chez soi,
La morsure du froid sec et tenace…
Frisson qui me glace.
A l’abri derrière la fenêtre je regarde la neige tomber,
Savourant le silence de la ville gelée.
Les fleurs éclosent et les températures s’adoucissent
Mais au matin avant que la rosée ne vienne s’y accrocher
La nature se pare d’un voile givré.
Je serre mes bras enlacés,
Saisie d’un frisson printanier.
Voici revenir la chaleur et les champs de blé,
Le teint hâlé et l’eau qui perle sur les corps.
Je sens ton regard qui me dévore.
Ta main effleure ma peau, provoquant le subtil effet
Du frisson léger précédant tes baisers…
Délice d’été.