De retour dans l’univers dark fantasy d’Awaken (voir les posts précédents) sous la houlette de notre cher MJ Dakeyras pour une bonne partie de jeu de rôle.
Partie du 5 septembre 2022
Joueurs : Arthur Slod (JMauricia), Athelard (Preda), Belphégor Brando (Jacques Moineau), Karl Wagner (Guibeuh), Cole (Luvetia), Martin Delos (moi-même)
Antharan nous a parlé de la mission consistant à escorter Kaï jusqu’à sa famille d’accueil. Antharan est un corniaud comme on dit, un homme qui a présenté les signes de l’éveil mais n’en a tiré que des cauchemars.
Un vassali, un certain Damir, nous interrompt à la sortie de l’auberge. C’est un enquêteur de l’Alliance qui a l’air très intéressé par tout ce qui se passe autour de l’orphelinat. Il a parlé d’Hofas et nous a demandé de contacter la garde si nous avions vent de quelque chose. Le jour même, un assassinat a été perpétré. Les portes de la cité ont été fermées suite à l’assassinat de Morgehyr et d’Hofas.
Karl questionne Damir à ce sujet. Luvetia lui demande si ce politicien était pro-vassali. « Hofas n’était pas anti-vassali, il souhaitait aider les gens du commun » répond Dalmir avant d’ajouter « Morgehyr avait toutefois des idées plus modérées ». Morgehyr a été retrouvé devant la lampe à résine du phare. Dans la nuit, des gens ont vu son ombre se déplacer sous l’éclairage. Dalmir n’a pas plus d’informations à ce sujet pour le moment. Je l’interroge sur les dons faits à l’orphelinat. Il s’agissait de sommes conséquentes. Un garde interrompt notre conversation : « Vite, une autre victime ! ». Damir nous demande d’aller examiner la scène du phare pendant qu’il court s’occuper du dernier meurtre.
Karl entreprend de le suivre pendant que nous partons en direction du phare, sur une petite île proche de la ville. La lumière du phare ne tourne plus. L’édifice est gigantesque. Que faisait Morgehyr ici ? Des gardes nous barrent la route. Nous leur présentons le médaillon portant l’écusson de la ville qui nous sert de laisser-passer et gravissons les escaliers. Interminables. Je grimpe aisément cependant, je prends de l’altitude. Je vois au loin le tourbillon dans lequel il y aurait un colosse. C’est beau. Belphégor me suit, soufflant un peu, mais sans trop de difficultés. Il n’en va pas de même pour Cole et Athelard qui suent sang et eau. Arrivé en haut, j’entends des bruits de vomissement. « Cole, Athelard, ça va ? ». En guise de réponse je ne perçois que quelques sons indiquant qu’ils poursuivent leur effort, suivis d’un bruit de chute et de jurons. Athelard ouvre son outre. L’eau en sort, formant une boule qu’il recueille dans sa main. Il nettoie sa cape à l’aide de son prodige, sans que l’eau soit souillée. Puis il réitère l’opération sur Cole mais dans un style plus énergique, à coup de jets d’eau. Froide. Tout à coup, Cole est entièrement sec et l’eau retourne dans l’outre. Suite à ce pressing improvisé, tous deux se sentent mieux.
Belphégor et moi nous rendons sur la scène du crime. Là-haut, se trouve un énorme système de poulies. Un homme est attaché derrière la résine, lardé de coups de couteau. Une douzaine de coups. Quelle violence…Aucune trace de pas. Nos compagnons nous rejoignent. « Il a été tué en une fois » note Cole. Les gardes ont coupé la lumière car nous sommes en journée mais cette nuit, ils disent n’avoir rien entendu. Eux seuls étaient présents ainsi que le gardien du phare. Il n’y a pas vraiment de fenêtres ici donc soit les gardes nous mentent, soit le meurtrier a utilisé un prodige. Je vérifie la sincérité des gardes à l’aide de mon prodige d’intagibilité qui me confirme qu’ils disent bien la vérité, au vu de la couleur de leurs émotions. Ils sont surtout fatigués. Selon Cole, Morgenhyr n’a pas été tué ici, il a été déplacé et lardé de coups pour faire croire à de l’amateurisme.
Nous descendons voir le gardien. Je frappe à la porte. Un petit homme rabougri nous ouvre. « Avez-vous entendu du bruit cette nuit ? ». Il daigne à peine nous répondre, seulement par l’affirmative et la négative, expliquant qu’il a déjà tout dit aux gardes. Nous finissons donc par reprendre le bateau pour repartir.
Pendant ce temps, Karl a suivi Damir jusqu’à l’autre scène de crime : dans une ruelle, un corps git entre deux caisses. Damir interroge les gens, ferme l’endroit, très professionnel. Il vient voir Karl qu’il a repéré aisément car notre ami s’était déguisé en l’un des gardes de Damir qui est parti patrouiller à l’autre bout de la ville. La victime s’appelle Ruth, c’est une contrebandière. « Un règlement de comptes qui a mal tourné ? » suggère Karl. « On a jamais pu le prouver mais on pense qu’elle a travaillé avec Morgehyr. Trafic de drogue, armes, esclaves…seuls quelques gardes savent, l’affaire a été systématiquement étouffée » explique Damir. Karl pose des questions à un passant sur Ruth. L’homme refuse de parler, craignant des représailles. Karl s’en tient là pour le moment et inspecte la scène du crime. « Dites moi Damir, y-a-t-il des gens qui inspirent la crainte à la plèbe en ville ? » demande-t-il. « Vous cherchez un peu loin, les gens du bas peuple ici préfèrent simplement la quiétude » répond l’enquêteur. Karl observe que Ruth a été tuée de plusieurs coups de couteau, une douzaine aussi. Le sang inonde la rue, les murs…au sol traîne une petite dague couverte de sang, à deux mètres du cadavre, à moitié cachée sous une caisse. Karl la montre à Damir. L’arme correspondrait aux meurtres mais c’est une dague assez ordinaire hélas.
Nous rejoignons Karl quelques minutes plus tard. 14 blessures sur le corps mais aucune n’a traversé le cœur. Je demande à Damir s’il a interrogé la femme d’Hofas au sujet des donations. Il ne m’apprend rien de plus que ce que nous savons déjà. Cole s’intéresse au morceau de chair manquant sur la victime. Celui-ci a littéralement disparu. Je demande à Damir si Ruth faisait aussi dans le trafic d’enfants. Affirmatif. Je note dans un coin de ma tête qu’il y a peut-être un lien entre les dons, l’orphelinat, le placement des enfants et la disparition des enfants de Liboria.
Les gardes ignorent Karl lorsqu’il essaie de leur parler. Cole interroge une mendiante : « Vous avez peur des vassali dans les rues ? ». Une étincelle de défi s’allume dans les yeux de la femme : « Pourquoi, c’est une menace ? ». D’un mouvement vif, elle sort une lame et entaille le visage de Cole avant de prendre ses jambes à son cou. Elle passe devant les gardes avant de filer dans le renfoncement d’une maison et de disparaître. Cole booste son odorat pour repérer l’odeur de son propre sang, resté sur la lame de la mendiante. Il aperçoit une goutte de sang sur une des marches du renfoncement. Cole cherche un passage caché à cet endroit, tirant les pierres, mais en vain. Damir nous laisse ici, retournant vaquer à ses occupations.
Au loin, Cole et Belphégor entendent un cri lugubre résonner. Un frisson les parcourt. Belphégor voit une silhouette passer, lui rappelant étrangement Zark.
Nous retournons voir Antharan en fin d’après-midi, accompagnés de Karl. Il est occupé à préparer les repas du soir. Nous l’aidons à éplucher des pommes de terre en posant des questions. Cole se coupe et part en claquant la porte, excédé de sa journée.
Nous retournons ensuite au cabaret car c’est l’heure du service. Rapidement, un garde demande à nous voir : une nouvelle victime a été trouvée. Un marchand, retrouvé pendu au colosse, le monument de la ville. L’idée m’effleure l’esprit : Antharan, un corniaud qui aurait une revanche à prendre ? Mais elle ne repose sur rien de précis aussi je la chasse. Le marchand s’appelle Luca, il est connu de la compagnie « Toujours plus loin » dont le siège se trouve à l’autre bout de la ville.