DISHONORED (6) : BRISER L’ECHINE (3ème partie)

Publié: 10 novembre 2022 dans Victorien/Steampunk
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Voici la suite de nos aventures dans l’univers de Dishonored (voir les posts précédents sur le sujet pour plus d’infos : background des personnages, univers…).

Merci encore à Aegrim pour cette belle aventure et à mes compagnons de route : Lorinea (Lady Mercy Finch, officier de l’armée grise), Vrael (Edwards Pratts, ancien de l’armée grise) et AtomycSound (Colin Shakleton, ancien marin). J’incarne pour ma part Jonathan Shelby, un marchand-explorateur.

Je remercie également Aegrim pour toutes les données contextuelles ou de lore écrites par ses soins que j’ai récupérées dans mes posts.

Partie du 28 juin 2022

Nous avons commencé notre mission au service des renseignements et rencontré l’Echine, la cheffe redoutée du non moins redouté gang des ossements. Elle m’a proposé un marché : ma vie, mes affaires contre des informations sur la cargaison qu’elle ciblait et la tête de Colin Shakleton (cf. Post précédent Dishonored 5 « Briser l’Echine – Première partie »).

Edwards et lady Finch ont vu l’Echine filer vers une distillerie où se trouvait un individu singulier qui portait un masque respiratoire et semblait utiliser d’étranges pouvoirs.

Nous nous sommes retrouvés pour élaborer un plan qui permettra d’arrêter l’Echine et par conséquent, peut-être, de débusquer les taupes au sein du service des renseignements et des services royaux…et de trouver les armes qui ont été volées. La cargaison ciblée par le gang des ossements contenait notamment des composants de haute technologie qui seraient très utiles à Morley.

Nous nous retrouvons tous au manoir Finch. La maison est encore endormie si ce n’est le majordome, fidèle au poste, qui nous installe dans le petit salon près d’un bon feu de cheminée. Edwards me relate ce qu’ils ont vu : un homme arrivé comme par magie, comme Bloody Jack…l’évocation de ce souvenir n’a rien de rassurant. Lady Mercy de son côté a rencontré un commerçant qui lui a raconté comment les membres du gang amenaient leurs ennemis devant les égouts pour avoir la paix. L’Embaumeuse serait-elle derrière tout cela ? Colin médite sur les superstitions autour des charmes fabriqués à base d’os de baleine et les pouvoirs qu’ils confèrent. Je repense aux tatouages que portaient l’Echine, des motifs floraux et végétaux mais je n’arrive à en tirer aucune conclusion. Qui les a fait et pourquoi ? Que signifient-ils pour l’Echine ? Tant de questions restent en suspens…
Nous pensons qu’il est temps de contacter Snitch pour lui faire un rapport. Edwards se charge de lui faire passer un message pour qu’il nous rejoigne au manoir. En attendant le vieil homme, nous mettons ce bref temps de répit à profit pour nous reposer car nous n’avons pas dormi de la nuit. La matinée passe ainsi doucement. Lord Finch se rend au palais pour accomplir ses fonctions de capitaine de la Garde grise. Lady Finch entend sa cousine Maureen discuter avec Madame Finch au salon : cette dernière lui apprend le protocole, les révérences, toutes choses qu’un noble digne de ce statut doit connaître. Mercy a une pensée attendrie pour la jeune fille qu’elle a tiré des griffes de l’Embaumeuse, si insouciante à présent dans sa jolie robe émeraude. De mon côté, je consulte mes livres de comptes. Julia caresse d’une main malhabile le crâne suturé de son père. Le temps semble pour une fois suspendu dans un semblant de bonheur.


L’arrivée de Snitch nous tire de notre torpeur. Fidèle à lui-même, appuyé sur sa canne, l’œil vif, il attend que nous fassions notre rapport. Lady Finch le prend à part à cet effet. Edwards lui fait part de ses inquiétudes concernant les pouvoirs de l’homme mystérieux que nous avons aperçu à la distillerie et peut-être de l’Echine, si elle en a. Doit-on s’en inquiéter ? Snitch demande à Edwards s’il a pu identifier l’homme. Ils conversent un peu : l’Echine porte des tatouages semblables à ceux qu’arborent les sorcières. Snitch pense qu’il est possible que la cheffe de gang rende effectivement des offrandes à une entité mais la thèse des pouvoirs le laisse incrédule. En même temps, vu son tempérament cartésien cela n’a rien de surprenant. Snitch nous montre ensuite un avis de recherche sur l’homme qu’Edwards a vu : un certain Daude, chef du gang des harponneurs. Les superviseurs pensent que les harponneurs auraient des pouvoirs mais Snitch n’est clairement pas réceptif à ces croyances.

Snitch m’interpelle sur l’échange que j’ai eu avec l’Echine. Il y voit l’opportunité de tendre un piège à l’Echine. Je vais en parler à Thobias pour qu’il enquête sur l’existence d’éventuelles taupes au sein de Hall Morley, cela devrait l’intéresser. Je suggère également de donner de faux plans pour appâter l’Echine au lieu que nous choisirons, puisqu’elle est toujours en quête de la fameuse cargaison. Snitch garde cette idée de côté et prend congé.

Nous définissons le lieu qui conviendra : un endroit dégagé, peu fréquenté, pas trop grand car nous devrons le quadriller à quatre seulement. « Une maison dans une impasse ? » suggère Edwards. Voilà qui nous semble pertinent. La fausse cargaison sera placée au sous-sol. Lady Mercy et moi-même resterons à proximité pour essayer de sédater l’Echine car je pense qu’il serait plus profitable de la capturer et de la livrer aux services des renseignements plutôt que de la tuer. Colin sera positionné en renfort à l’extérieur de la maison et Edwards posté sur un toit, prêt à tuer les brigands qui passeraient par là. Il y a en effet fort à parier que l’Echine ne viendra pas seule au rendez-vous, si tant est qu’elle vient en personne. Grâce à Lord Finch nous aurons en plus avec nous trois gardes gris au rez-de-chaussée et deux gardes dehors. Une fois le plan arrêté, nous choisissons la maison appropriée et plaçons tous les éléments, l’Echine ayant accepté le rendez-vous.

La nuit est tombée. Notre plan est en place mais la tension est palpable. Un chariot arrive. Les gardes l’obligent à se garer. Plusieurs personnes en descendent, dont l’Echine. Elle croise les bras en observant les deux gardes gris à qui elle daigne laisser la vie sauve visiblement. Serait-ce un jour de chance ? Cinq hommes sont descendus avec elle et se mettent en faction dans la ruelle menant à la maison. Edwards essaie vainement d’attirer leur attention. A l’intérieur de la maison, les gardes s’agitent en entendant du monde approcher. L’Echine sort une capsule qu’elle dégoupille et jette dans la pièce. De la fumée s’en échappe. Des coups de feu retentissent du côté des gardes. Deux hommes tombent. Des épées sont tirées. Lady Finch et moi restons postés au sous-sol, aux aguets.

Colin attrape un homme à l’extérieur qu’il maîtrise rapidement. A l’intérieur, deux gardes meurent et les hommes de l’Echine aussi sauf un, qui reste avec elle. Nous entendons leurs pas qui se rapprochent de l’escalier. Lady Mercy me fait signe. Je suis prêt à agir. L’homme de main de l’Echine descend en premier, seul. L’Echine reste prudemment en haut, attendant qu’il lui fasse signe pour descendre à son tour. Malheureusement, le brigand m’aperçoit. Je le sédate en silence. J’essaie d’imiter sa voix pour faire venir la cheffe mais je n’y parviens pas, me sentant un peu désemparé. L’Echine, sur ses gardes, descend, une grenade à la main. Colin intervient pour saisir l’Echine mais elle a eu le temps de jeter la grenade. Lady Mercy se jette dans l’escalier et moi par la trappe de sortie, juste à temps. Une explosion retentit, je sens le souffle chaud sur mes habits.

Lady Finch et Colin tentent d’intercepter l’Echine qui se campe sur ses pieds et tire un manche de son dos qui se déplie mécaniquement : la faux des Embaumeurs ! La femme se déplace très vite, trop vite, en se téléportant comme par magie. Colin esquive un coup de lame en se jetant sur le côté. Mercy se précipite avec une vivacité incroyable, bloquant la faux. L’Echine titube légèrement en arrière vers la porte. Edwards l’aperçoit depuis le toit sur lequel il est posté et tente de tirer dans les jambes de la cheffe de gang mais son arme s’enraye.

Je fais le tour de la maison pour revenir prêter main-forte à mes camarades pendant que l’Echine abat de nouveau sa faux…que Mercy tranche au niveau du manche. Colin l’aide, percutant la femme désarmée pendant que Mercy lui plante une lame dans la cuisse droite. L’Echine s’effondre, poussant un cri de douleur en se tenant la jambe. J’interviens pour la sédater mais elle m’attrape le bras et le redirige vers Colin qui commence à se sentir groggy. Alors que j’essaie de nouveau de lui administrer une piqûre, l’Echine tente de se relever et m’attrape par le col, me projetant vers Colin. Mercy la maîtrise en attrapant sa jambe blessée, la faisant tomber à la renverse avant de l’assommer d’un coup de pommeau. Elle la désarme rapidement et la déshabille. Le corps de la femme est boursoufflé, couvert de cicatrices. Mercy me demande la dernière dose de sédatif que nous administrons, correctement cette fois, à l’Echine. Je donne ensuite un antidote à Colin : de bonnes vieilles claques qui le font sortir de sa torpeur.

Un bruit de bottes se fait entendre dehors : les gardes rappliquent, il ne faut pas nous attarder. Nous sortons le corps de l’Echine et la chargeons dans le chariot pour la ramener. Nous l’entendons délirer dans son demi-sommeil car visiblement mon sédatif ne fait pas totalement effet : « Non, je ne veux pas y retourner » supplie-t-elle. Elle a l’air terrifiée.

Nous livrons l’Echine aux services de renseignements. Elle se réveille, un peu paniquée : « Par l’Outsider, qu’est-ce que je fais là ? Vous êtes qui ? ». Lady Finch la tient en garde, sa lame sous la gorge de la femme tatouée. « Si vous devez le faire, ayez pitié de moi et brûlez mon corps » implore l’Echine. Elle semble terrorisée à l’idée de LA revoir après l’avoir déçue. Mais qui ? « Nous ne voulons pas vous tuer, nous voulons récupérer tout ce que vous avez pris » répond Mercy. L’Echine, avoue tout, pleurant comme une enfant, loin de son image habituelle. Elle évoque les hommes de Daude qui partagent le culte. A la demande de Mercy, Colin et moi nous éloignons. Je laisse toutefois traîner une oreille, saisissant l’échange qui suit.

Mercy demande à l’Echine quelle était la teneur de son contrat car Mercy suppose que tout cela ait à voir avec la mère des embaumeurs. Et elle a bien raison…

« Je n’avais pas de contrat. Je suis sa fille préférée mais elle a décrété que je devais retourner au berceau. Mais je ne veux pas…J’espérais qu’elle m’aimerait comme une fille » avoue l’Echine.

«  Quel âge as-tu ? » demande Mercy.

« Je ne sais pas quel âge j’avais avant d’être embaumeuse » répond l’Echine.

Encore un espoir déçu me dis-je. Je fumerais bien un cigare. Ou boirait bien un verre tiens.

Mercy et l’Echine parlent de Daude. Ils travaillent ensemble apparemment. Voilà qui ne me surprend guère. L’Echine a peur qu’il revienne la chercher maintenant. Lady Mercy l’interroge encore sur ses contacts et sur tout le reste. « Je n’ai jamais rencontré personne des renseignements, prenez tout ce que vous voudrez… » répond l’Echine. Lady Mercy insiste. « On m’a donné les informations » explique l’Echine qui ne sait malheureusement pas d’où provenaient ces informations ni les lettres. A voix basse, Mercy l’interroge à nouveau sur les pactes, plus précisément aux personnes qui ont conclu des pactes mais à cela elle n’obtient aucune réponse claire de notre prisonnière.

Nous attendons ensuite Snitch, subissant les imprécations de l’Echine qui implore qu’on la brûle. Du sang coule de ses lèvres. Nous comprenons qu’elle essaye de se sectionner la langue. Lady Finch l’en empêche en lui ouvrant la bouche mais nous sommes obligés de la bâillonner et de la ligoter solidement pour qu’elle ne se suicide pas.

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